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L'Homme est-il "marso-compatible" ? (3)

Six personnes participent en Russie à la plus importante mission européenne de simulation de vol habité vers Mars. Pendant 105 jours, ils vivront en confinement total afin de savoir si l'Homme peut supporter les conditions d'un tel vol.

Les radiations solaires. De temps en temps, le soleil, à l’instar des volcans, entre en éruption. Il dégage alors de fortes radiations mortelles pour l’Homme. Le principal danger pour les astronautes est s’ils se trouvent en sortie spatiale au moment d’un tel phénomène. La conséquence pour l’Homme est très claire : c’est la mort assurée en deux jours.

L’avantage est que ces éruptions solaires sont cycliques et qu’on peut les prévoir avec plus ou moins de précision. Encore faut-il que le centre de détection puisse prévenir l’équipage à temps, en tenant compte du décalage de 40 minutes des communications.

Les radiations cosmiques. Il s’agit de l’ensemble des radiations hors système solaire. Elles proviennent la plupart du temps d’explosions nova. Bien plus grosses que celles qui résultent des éruptions solaires, ces radiations peuvent trancher l’ADN net. Les effets se font sentir sur le long terme. On estime qu’un astronaute a 3 % de risque de plus qu’un autre de souffrir d’un cancer. En somme, un astronaute sur cinq contractera un cancer un jour.
 

De l’eau et des couffins. Afin de protéger les véhicules des radiations, il faudrait tellement augmenter leur masse en blindage que les scientifiques cherchent d’autres solutions. Parmi elles, l’option de couffins parfaitement étanches dans lesquels les astronautes iraient se réfugier. Une autre possibilité serait d’entourer le vaisseau d’eau, l'un des éléments qui protège le mieux des radiations.