La Cour d'appel du Caire a fixé la date du 11 mai pour le nouveau procès de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak, accusé de corruption et de complicité dans le meurtre de manifestants.
Le nouveau procès du président égyptien déchu Hosni Moubarak, accusé de corruption et de complicité dans le meurtre de manifestants, sera reporté au 11 mai, a annoncé la Cour d’appel du Caire. Le procureur général a en outre ordonné mercredi 17 avril que l'ex-chef de l'État, actuellement en détention dans un hôpital militaire, retourne en prison en raison de son état de santé "stable".
Le nouveau procès, qui devait initialement s’ouvrir samedi 13 avril au Caire, avait tourné court après que le président du tribunal s’est récusé à l'ouverture de la première audience, en raison de "l’embarras" que lui inspire cette affaire.
En fait, le juge Moustafa Hassan Abdallah avait déjà présidé une cour chargée de juger une affaire liée à un épisode de la révolte ayant renversé Hosni Moubarak, début 2011. Le jugement qu’il avait rendu, favorable à des figures de l'ancien régime, avait été très controversé.
"Ce juge et son équipe avaient acquitté tous les inculpés dans l'affaire de la 'bataille des chameaux' et il y a beaucoup de doutes à leur sujet. Cela le disqualifie pour mener ce procès", avait ainsi déclaré un avocat des parties civiles, Amir Salem. Remis en cause, le magistrat avait donc renvoyé le dossier devant une cour d'appel.
Prison à vie
Hosni Moubarak, 85 ans, a été condamné en première instance à la prison à vie pour sa responsabilité dans la mort d'une partie des quelque 850 personnes tuées pendant la révolte de janvier-février 2011, qui a eu raison de son règne.
L'ancien chef d'État avait fait appel, tout comme le parquet. Mais la Cour de cassation avait annoncé en janvier qu'elle annulait "tous les verdicts prononcés par le tribunal criminel du Caire en juin 2012", ordonnant un nouveau procès pour l'ancien président.
Ce nouveau procès était "souhaité à la fois par l'accusation et par la défense", explique la correspondante de FRANCE 24 au Caire, Sonia Dridi. "La partie civile avait dénoncé un premier procès tâché d'irrégularités, alors que les avocats de l'ancien raïs espéraient obtenir l'acquittement".
Avec dépêches