Le secrétaire d'État américain, dont l'objectif est de débloquer des négociations de paix au point mort depuis 2010, a rencontré le président palestinien Mahmoud Abbas dimanche. Il s'entretiendra mardi avec Benjamin Netanyahou.
Venant d'Istanbul, le secrétaire d'État américain John Kerry était à Ramallah dimanche où il a rencontré le président palestinien Mahmoud Abbas pour la troisième fois en un peu plus d'un mois. Mardi, il s'entretiendra avec le Premier minsitre israélien Benjamin Netanyahou. Autant d'entrevues qui ont pour but d'explorer les moyens de relancer des négociations de paix bloquées depuis septembre 2010.
Américains et Palestiniens ont poursuivi leurs discussions ouvertes à la fin du mois de mars, lors de la visite historique du président Barack Obama. La rencontre entre John Kerry et Mahmoud Abbas, de 80 minutes, qualifiée de "constructive", a porté sur "la manière de créer un climat propice à des négociations", selon un responsable du département d'État.
Washington avait averti qu'il n'apportait aucun plan de paix dans ses bagages. M. Kerry souhaite avant tout "écouter" les deux parties et "voir ce qu'il est possible" de faire pour relancer les discussions au point mort.
En réponse, M. Abbas a réitéré ses demandes de gel de la colonisation juive et la libération des prisonniers palestiniens les plus anciens détenus en Israël, une "priorité" à ses yeux. Il demande aussi à négocier sur la base des lignes de 1967, ce qui impliquerait un retrait israélien de toute la Cisjordanie et Jérusalem-Est occupés depuis.
Relancer les relations entre la Turquie et Israël
Sous la pression des États-Unis, à la fin de la visite historique du président Barack Obama en Israël, M. Netanyahu a présenté le 22 mars les excuses de son pays pour la mort de neuf ressortissants turcs, tués par l'armée israélienne lors de l'assaut en 2010 d'une flottille humanitaire en route pour Gaza.
Ce geste a relancé les relations entre les deux pays, suspendues de fait depuis cet incident. Des discussions sur le versement de dommages et intérêts aux familles des victimes turques doivent débuter la semaine prochaine.
Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a d'ores et déjà averti que la qualité de la relation entre les deux pays dépendrait largement de l'attitude d'Israël. M. Erdogan, qui réclame la levée du blocus israélien de la bande de Gaza, a dit envisager d'ici à la fin avril une visite dans les Territoires palestiniens, y compris à Gaza, une initiative qui ne manquerait pas d'être critiquée en Israël.
Sur le dossier nucléaire iranien, le secrétaire d'Etat américain a profité de son étape stambouliote pour mettre en garde les Iraniens contre toute volonté de gagner du temps dans les négociations engagées avec les grandes puissances.
Dimanche soir à Jérusalem, en ouvrant la commémoration annuelle de la Shoah, le Premier ministre israélien a averti qu'Israël ne pouvait en aucun cas "abandonner son sort aux mains d'autres pays", même "nos meilleurs amis", face au nucléaire iranien.
Avec dépêches