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Le Luxembourg est, avec l’Autriche, le seul pays européen à ne pas communiquer l'identité des clients étrangers de ses banques. Mais le gouvernement a annoncé sa volonté de changer les règles en réponse, notamment, à l’affaire "Offshore leaks."

Le Luxembourg est prêt à modifier les règles régissant le secret bancaire et à coopérer plus étroitement avec les autorités fiscales étrangères, a annoncé son ministre des Finances, Luc Frieden, une déclaration saluée par son homologue allemand.

"Le Luxembourg n'est pas un paradis fiscal", a assuré Luc Frieden dans un entretien publié par le Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung, un journal allemand.

Evoquant la tendance générale au développement des échanges d'informations fiscales, il a ajouté: "Nous ne rejetons plus catégoriquement cela, contrairement à autrefois."

"Le Luxembourg ne dépend pas des clients qui cherchent à réduire leurs impôts", a-t-il assuré.

Le secret bancaire et les paradis fiscaux sont revenus sur le devant de la scène ces derniers jours après la crise chypriote et la publication par plusieurs dizaines de médias dans le monde entier de révélations sur le fonctionnement des paradis fiscaux.

Le Luxembourg et l'Autriche sont aujourd'hui les deux seuls Etats de l'Union européenne qui refusent de communiquer aux autres pays membres l'identité des titulaires étrangers de comptes bancaires dans leurs établissements financiers.

Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, s'est dit satisfait des déclarations du Luxembourg.

"Je salue toute avancée vers l'échange automatique d'informations", a-t-il déclaré au Saarbrücker Zeitung.

Vendredi, Wolfgang Schäuble avait annoncé vouloir faire pression sur l'Union pour faire adopter des mesures de lutte contre les paradis fiscaux (voir: ). Le gouvernement allemand a par ailleurs demandé à plusieurs journaux allemands de lui communiquer les informations dont ils disposeraient sur des fraudes fiscales présumées.

Reuters