Lors d'une conférence de presse donnée jeudi soir à Rabat, le président français François Hollande a affirmé qu'il ne connaissait "rien" des investissements réalisés par son trésorier de campagne dans des paradis fiscaux.
En visite officielle de deux jours au Maroc, le président français François Hollande, a tenu une conférence de presse jeudi soir à Rabat. Il a répondu aux journalistes sur les suites de l'affaire Cahuzac et sur les révélations du journal "Le Monde" à propos des investissements de son trésorier de campagne, Jean-Jacques Augier, dans des paradis fiscaux.
"Je ne connais rien de ces investissements", a déclaré le président de la République, arguant que "les comptes de campagne de 2012 ont été considérés par le Conseil constitutionnel comme parfaitement conformes au droit". "Sur les activités privées (de Jean-Jacques Augier, nldr), c’est à l’administration fiscale, s’il en est besoin, de faire son travail", a ajouté François Hollande.
Jean-Jacques Augier a ouvert en 2005 et 2009 deux sociétés dans un paradis fiscal, les Iles Caïmans, relatives à ses affaires en Chine.
Le gouvernement "pas mis en cause" dans l'affaire Cahuzac
Concernant le scandale initié par les aveux de son ancien ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, le chef de l'État a affirmé que c'était un homme qui a "failli", et que le gouvernement dans son ensemble n'était "pas mis en cause".
Selon cette logique, le président écarte l'hypothèse d'un remaniement gouvernemental : "Il n'y a pas de décision à prendre en ce qui concerne le fonctionnement du gouvernement", a-t-il déclaré.
Le président français a toutefois affirmé qu'il irait "jusqu'au bout" pour la moralisation de la vie politique, estimant que la France ne pouvait être "ainsi humiliée".
itAvec dépêches