La Cour pénale internationale a "légitimé" la mise en place d'une justice partiale contre l'ex-président Laurent Gbagbo et ses proches en Côte d'Ivoire après la crise post-électorale, accuse Human Rights Watch (HRW) dans un rapport.
L'organisation de défense des droits de l'Homme souligne que la CPI n'a délivré que deux mandats d'arrêt : à l'encontre de Laurent Gbagbo et de son épouse Simone, accusés de crimes contre l'humanité.
"L'approche à sens unique adoptée par la CPI a légitimé la mise en œuvre de la même approche par les autorités judiciaires ivoiriennes et porté atteinte à l'image en Côte d'Ivoire de la CPI en tant qu'institution impartiale", estime l'ONG dans son rapport de 82 pages, intitulé "Transformer les discours en réalité : l'heure de réclamer des comptes pour les crimes internationaux graves perpétrés en Côte d'Ivoire".
HRW appelle la CPI "à rapidement enquêter" sur les crimes commis par des personnes appartenant au camp du président Alassane Ouattara "pour rétablir sa "légitimité".
Émission préparée par Diaraye Bah et Isabelle Sarton du Jonchay