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Le ministre chypriote des Finances démissionne

Le ministre des Finances, Michalis Sarris, a annoncé sa démission après avoir conclu avec les créanciers internationaux les négociations sur le plan d'aide qui impose de lourdes taxes sur les dépôts bancaires chypriotes.

Le ministre chypriote des Finances, Michalis Sarris, a annoncé mardi 2 avril sa démission, juste après avoir conclu les négociations sur le plan d'aide de 10 milliards d'euros des créanciers internationaux de Chypre, qui impose une lourde contribution des dépôts bancaires au sauvetage du pays.

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Michalis Sarris : "La meilleure chose à faire était de remettre ma démission au président"

Michalis Sarris a indiqué à des journalistes avoir décidé de quitter son poste car l'enquête lancée pour déterminer les causes de la crise bancaire doit se pencher sur la période pendant laquelle il dirigeait Laïki, la deuxième banque du pays, mise en faillite dans le cadre du plan de sauvetage économique de l'île. Il avait été nommé à la tête de la Laïki début 2012, avant de démissionner en août 2012, sur demande du gouverneur de la Banque centrale. 

Sa démission a été acceptée par le président Nicos Anastasiades. Celui-ci a remercié Michalis Sarris pour sa participation au gouvernement, mis en place il y a à peine plus d'un mois, soulignant que "la décision de M. Sarris de donner sa démission [...] pour faciliter le travail de la commission d'enquête constitue un phénomène culturel nouveau dans la vie politique chypriote".

Il a aussitôt été remplacé par Harris Georgiades, qui occupait jusqu'ici le poste de ministre du Travail et de vice-ministre des Finances. Harris Georgiades sera investi mercredi 3 avril.

Soupçons sur des proches du président chypriote

Le président Anastasiades a appelé les trois juges formant la commission d'enquête qui doit se prononcer sur les causes de la crise bancaire. Il leur a demandé de se pencher "en priorité" sur sa propre personne et sur sa famille. Les juges disposent de trois mois pour rendre leurs conclusions. 

Les médias chypriotes bruissent ces derniers jours de rumeurs sur des transferts financiers effectués par des proches de Nicos Anastasiades, de son prédécesseur communiste Demetris Christofias, et d'autres personnalités politiques. 

Outre des accusations de transferts douteux, la commission doit aussi enquêter sur une liste de personnalités politiques et leurs proches qui auraient bénéficié d'effacements de dettes ces cinq dernières années auprès de banques chypriotes.

FRANCE 24 avec dépêches

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