Soupçonné d'appartenir à des groupes terroristes, un Algérien de 30 ans a été abattu sur une autoroute en Belgique au terme d'une fusillade. L'homme était connu dans le milieu du grand banditisme, selon la justice belge.
Un Algérien soupçonné d'appartenir à des groupements terroristes a été abattu mardi sur une autoroute en Belgique après une course poursuite et une fusillade, a annoncé le parquet.
L'homme âgé de 30 ans, "connu dans le milieu du grand banditisme à Bruxelles", circulait à bord d'un véhicule Nissan 4x4 portant des plaques françaises entre Tournai et Bruxelles, a expliqué Marie-Claude Maertens, procureur du Roi de Tournai, citée par l'agence Belga.
Il a été pris en chasse par des policiers qui lui ont demandé à plusieurs reprises de s'arrêter. Il n'a pas obtempéré et a dirigé son véhicule vers celui de la police, avant de tirer sur les policiers. Ces derniers ont répliqué, le blessant mortellement.
Dans la soirée, la porte-parole du parquet fédéral, Wenke Roggen, a indiqué lors d'une conférence de presse que l'homme était suspecté d'appartenir à des groupements terroristes.
Dans un communiqué, le ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, a déclaré mercredi s'être "entretenu mardi soir avec sa collègue belge, Joëlle Milquet. Cet entretien a eu lieu à la suite de l'opération de la police belge survenue un peu plus tôt" et "ayant conduit à la mort d'un suspect surveillé pour activités terroristes, après qu'il ait tiré sur les policiers dans le contexte d'une course-poursuite".
Il "a tenu à exprimer son entière solidarité avec le Royaume de Belgique et sa détermination à poursuivre la coopération bilatérale dans la lutte longue et difficile contre le terrorisme".
Il a par ailleurs "souligné le caractère étroit de la coopération opérationnelle franco-belge qui a prévalu depuis plusieurs mois dans ce dossier, avec l'implication, côté français, de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI)", le service en charge notamment de la lutte antiterroriste.
Le parquet fédéral avait reçu à la fin de l'année dernière deux commissions rogatoires de la part des autorités françaises sur cet homme suspecté par la DCRI d'appartenir à une association de malfaiteurs à des fins terroristes, avait expliqué peu avant le parquet fédéral.
L'enquête a permis de démontrer que l'homme achetait du matériel militaire et divers accessoires comme des vêtements en kevlar ou des viseurs longue distance. Elle a également établi un lien entre le suspect et un vol à main armé commis dans un restaurant de Bruxelles le 21 mars. Huit armes avaient été volées et deux coups de feu tirés.
La décision a alors été prise de l'interpeller. Après la course poursuite et la fusillade mortelle sur l'autoroute, du matériel paramilitaire, de nombreuses armes, des munitions et des explosifs ont été découverts mardi à son domicile bruxellois lors d'une perquisition.
Cet arsenal sera présenté mercredi par police judiciaire fédérale.
En raison de craintes que le domicile ne soit piégé, la rue a été évacuée pendant quelques heures. Les habitants ont pu réintégrer leur domicile dans la soirée, selon la télévision RTL-TVI.
Une femme a été interpellée dans le cadre de l'enquête. Elle devait être auditionnée dans la soirée, a précisé Belga.
AFP