logo

Le contrôle de "La manif pour tous" a échappé aux organisateurs, selon Valls

Plusieurs centaines de manifestants contre le mariage gay étaient massés, dimanche soir sur les Champs-Élysées, périmètre qui leur avait été interdit par la préfecture de police. Ils ont été délogés à l'aide de gaz lacrymogène.

Les forces de l'ordre ont évacué dimanche soir à l'aide de gaz lacrymogène les dernières centaines de manifestants contre le mariage homosexuel qui s'étaient installés sur les Champs-Elysées.

En fin de journée, plusieurs milliers de personnes avaient envahi la célèbre avenue qui leur avait pourtant été interdite par la préfecture de police. Les manifestants, dont certains s'étaient agenouillés en criant "Démocratie !" devant les policiers, étaient pris en tenaille par des gendarmes mobiles et des CRS, qui les ont poussés sans ménagement, usant parfois de leurs matraques, dans une grande cohue, selon plusieurs journalistes de l'AFP sur place.

it
Le contrôle de "La manif pour tous" a échappé aux organisateurs, selon Valls

Vers 20h30 environ, 300 personnes étaient toujours sur place, "essentiellement du GUD et de l'extrême-droite", selon le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qui estime que le contrôle de la manifestation "a échappé aux organisateurs".

L'air est devenu rapidement irrespirable. Les CRS remontaient depuis le rond-point des Champs-Élysées, pendant que des gendarmes mobiles descendaient en provenance du haut de l'avenue, prenant en sandwich les manifestants qui scandaient des slogans, chantant pour certains La Marseillaise.

"Une grande armée (qui) se lève"

Plus tôt dans la journée, le rassemblement avait déjà été émaillé par des tirs de gaz lacrymogènes effectués à plusieurs reprises par des gendarmes mobiles souhaitant "maintenir les manifestants", qui voulaient déjà accéder aux Champs-Élysées. "Entre 100 et 200 personnes ont tenté de forcer un barrage pour rejoindre les Champs-Élysées", a expliqué un porte-parole de la préfecture de police.

Le président de l'UMP Jean-François Copé, présent à la manifestation, a demandé "des comptes à François Hollande" après avoir "croisé" des familles qui auraient été victimes des gaz lacrymogènes.

À 17h, les organisateurs revendiquaient "au moins 1,4 million" de participants à la manifestation qui s’est déroulée entre la Défense et l'Arc de Triomphe, sur un axe long de cinq kilomètres, pour former ce que les organisateurs ont appelé "une grande armée (qui) se lève." Une référence à l'avenue du même nom qui remonte vers la place de l'Étoile.

La première manifestation du 14 janvier avait rassemblé 340 000 manifestants selon la police, près d'un million selon les organisateurs.

FRANCE 24 avec dépêches