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La capitale centrafricaine tombe aux mains des rebelles

Les rebelles ont annoncé à l'AFP avoir pris le palais présidentiel à Bangui, sans y avoir trouvé le président François Bozizé, en fuite vers la République démocratique du Congo. Prochain objectif de la Séléka, prendre la radio nationale.

Les rebelles de la coalition centrafricaine de la Séléka ont pris, dimanche matin, le palais présidentiel de Bangui, a annoncé à l'AFP un de leurs chefs militaires, le colonel Djouma Narkoyo, précisant que le président François Bozizé ne s'y trouvait pas. Ce dernier s'est enfui en République démocratique du Congo (RDC) en traversant le fleuve Oubangui dans la matinée, ont annoncé des membres de son administration.

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Portrait du président François Bozizé
La capitale centrafricaine tombe aux mains des rebelles

"Nous avons pris le Palais présidentiel. Bozizé n'y était pas. Maintenant, nous allons nous rendre à la radio (nationale) pour que le président du Séléka [Michel Djotodia] prenne la parole", a déclaré le colonel Djouma Narkoyo.

Gaston Mackouzangba, porte-parole du chef de l'État, a par ailleurs confirmé l’avancée de la Séléka : "Les rebelles contrôlent la ville. J'espère qu'il n'y aura pas de représailles." Selon Crépin Mboli-Goumba, porte-parole du gouvernement, les rebelles tiennent tous les points stratégiques de la capitale.

Paris réclame une réunion d'urgence à l'ONU

Au vu de l’envenimement rapide de la situation, Paris a demandé, samedi en début de soirée, que soit organisée une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies.

Le porte-parole diplomatique de l’Élysée a également appelé les quelque 1 200 ressortissants français à "rester chez eux", une évacuation n'étant pas "pour le moment" ordonnée.

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Les accords de Libreville entre le gouvernement et la Séléka
La capitale centrafricaine tombe aux mains des rebelles

Des accords de paix signés à Libreville le 11 janvier avaient débouché sur la formation d'un gouvernement d'union nationale composé du camp Bozizé, de l'opposition et de la rébellion. Arguant du non-respect des accords par le clan Bozizé, les rebelles ont déclenché à nouveau les hostilités vendredi et déclaré vouloir mettre en place un gouvernement de transition dans le pays.

FRANCE 24 avec dépêches

Tags: Centrafrique,