Le Parlement chypriote a rejeté le projet de taxation des dépôts bancaires, élaboré par l'Union européenne. Un vote accueilli par l'explosion de joie des milliers de manifestants rassemblés devant l'Assemblée.
Sans surprise, le Parlement chypriote a rejeté mardi un très impopulaire plan de sauvetage, conclu samedi avec l'Eurogroupe, par 36 voix contre, 19 abstentions et aucune pour. Ce plan, censé évité une faillite de l'île, était la condition du déblocage d'une aide financière internationale de 10 milliards d'euros.
"Le projet a été rejeté", a affirmé le président du Parlement Yiannakis Omirou. Le vote contre le plan qui prévoit une taxe exceptionnelle et sans précédent sur les dépôts bancaires a été accueilli par une explosion de joie par des milliers de manifestants réunis devant l'Assemblée. Avant le vote, le président du Parlement chypriote avait appelé les députés à dire "non au chantage".
Face à la colère des épargnants, le gouvernement avait modifié son projet de taxe, exonérant les dépôts bancaires inférieurs à 20 000 euros et prévoyant de taxer à 6,75 % les sommes situées entre 20 000 et 100 000 euros et à 9,9 % les comptes de plus de 100 000 euros.
Le projet de taxe exceptionnelle sur les comptes bancaires chypriotes, une première dans les plans d'assistance financière aux pays de la zone euro en difficulté, avait été convenu lors des négociations des ministres des Finances de l'Eurogroupe sur une aide à Chypre dans la nuit de vendredi à samedi à Bruxelles.
Avec dépêches