logo

Sarkozy prône la "rénovation" des relations franco-africaines

Devant le Parlement congolais, Nicolas Sarkozy s'est prononcé pour la "rénovation" des relations franco-africaines, débarrassées des "pesanteurs du passé" et des "soupçons". Ce vendredi, le chef de l'État français est attendu au Niger.

AFP - Un "dialogue républicain" entre pouvoir et opposition sur l'élection présidentielle de juillet aura lieu le 11 avril, a indiqué jeudi une source progouvernementale à l’AFP alors que le président français Nicolas Sarkozy était en visite à Brazzaville.

"Il était important qu’on se retrouve pour discuter de façon sereine de toutes les questions liées à ce scrutin", a indiqué la source ajoutant que la réunion regrouperait les partis de la majorité, de l’opposition ainsi que la société civile.

"Le cadre institutionnel régissant les élections au Congo, le corps électoral et le financement des partis politiques" seront les trois points abordés au cours de cette conférence, de même source

L'opposition, de nombreuses ONG et même le clergé demandaient depuis plusieurs mois l'organisation d'une telle rencontre afin de créer un organe "véritablement" indépendant chargé d'organiser le scrutin mais aussi de revoir les listes électorales.

Le président français Nicolas Sarkozy a indiqué jeudi à son homologue congolais Denis Sassou Nguesso qu'il estimait "important" que le scrutin présidentiel prévu en juillet au Congo se déroule "dans la sérénité et la transparence".

Interrogé par l’AFP sur la tenue de ce dialogue, le porte-parole d’un Front de 18 partis de l’opposition, Pascal Tsaty Mabiala, a indiqué que pour le moment l’opposition n’avait pas encore été officiellement invitée et "ne connaissait pas les contours" de ce dialogue.

"Nous sommes prudents parce qu’on n’est pas à la première annonce d’un tel dialogue. Beaucoup de choses restent en suspend", a-t-il conclu.

La présidentielle est prévue en juillet, selon les délais constitutionnels. La date exacte reste à déterminer.

Plusieurs personnalités ont déjà annoncé leur candidature. Le président Denis Sassou Nguesso, revenu aux affaires au terme d’une guerre civile en 1997 et élu en 2002 n’a toujours pas fait d’annonce. Mais son entourage lui prête l’intention de se représenter.

Les élections législatives de 2007 et locales de 2008 ont été marquées par de nombreuses fraudes et des dysfonctionnements, dénoncés par les observateurs de l'Union africaine (UA).