La CIA recueille actuellement des renseignements sur des islamistes radicaux partis combattre en Syrie en vue d'éventuellement les liquider grâce à des frappes de drones, a rapporté vendredi soir le Los Angeles Times.
Alors que la guerre en Syrie célèbre tristement son deuxième anniversaire et que les combats continuent de faire rage dans le pays, la présence d'islamistes radicaux au sein de la rébellion inquiète de plus en plus la communauté internationale.
Aux États-Unis, la CIA a donc décidé de prendre le problème à bras-le-corps. Selon des informations rapportées par le quotidien Los Angeles Times, vendredi soir, les services secrets américains sont actuellement en train de recueillir des renseignements sur ces djihadistes présents en Syrie en vue de les liquider ultérieurement grâce à des frappes de drones. "Une stratégie qui vise à protéger les États-Unis et leurs alliés", peut-on lire dans le quotidien.
Selon les journalistes américains Ken Dilanian et Brian Bennett, le président américain Barack Obama n'a pas encore donné son accord pour ces attaques de drones en Syrie et aucune attaque n'est envisagée à l'heure actuelle. Mais les deux auteurs de l'article précisent dans le même temps que le service de contre-terrorisme de la CIA a récemment affecté plusieurs agents en Syrie chargés de surveiller ces cellules islamistes. Leur crainte principale : que certains membres d'Al-Qaïda aient pu gagner la Syrie, poursuit le journal.
Le département d'État américain croit, en effet, que l'une des plus puissantes milices syriennes de l'opposition, le Front Al-Nusra, est une organisation terroriste qu'il est impossible de distinguer de l'organisation Al-Qaïda en Irak, relève le quotidien.
Selon d'actuels et d'anciens responsables américains ayant gardé l'anonymat et interrogé par le Los Angeles Times, les agents "chargés de les cibler" ont donc formé une "unité spéciale" avec leurs collègues d'Irak habitués aux opérations menées contre Al-Qaïda. La CIA maintient également des liens étroits avec les services de renseignements saoudiens, jordaniens ainsi qu'avec d'autres services secrets de la région, actifs en Syrie.
Avec dépêches