Le président israélien Shimon Peres a rencontré, dimanche à Paris, une vingtaine d'imams de France et de responsables musulmans pour délivrer un message de paix à la veille de la commémoration des meurtres commis par Merah en mars 2012.
Actuellement en tournée en Europe, le président israélien Shimon Peres a rencontré dimanche matin à Paris une vingtaine d'imams de France et de responsables de communautés musulmanes de la région parisienne.
Le but de cette rencontre, qui s’est déroulée dans un grand hôtel parisien, était de délivrer un message de paix entre les religions à la veille de la commémoration de la série de meurtres commis par Mohamed Merah en mars 2012 en France. Trois militaires musulmans, un professeur juif et trois enfants d'une école juive de Toulouse avaient été assassinés entre le 11 et le 19 mars 2012. Plusieurs membres de ce groupe de responsables musulmans s'étaient rendus en Israël et dans les Territoires palestiniens l'an dernier après ces évènements.
À l'issue de la réunion, le président israélien a indiqué, devant la presse, avoir été "très impressionné par le courage" de ces responsables musulmans de France qui sont venus en Israël et qui osent dénoncer les crimes autant contre leur propre communauté que contre la communauté juive.
"Notre combat de tous les jours est dirigé contre l'intégrisme et la violence", a assuré de son côté l'imam Hassen Chalghoumi, de la mosquée de Drancy (Seine-Saint-Denis), à Shimon Peres en soulignant "nous sommes les premières victimes de l'intégrisme".
"Pour les imams en France, a ajouté Hassen Chalghoumi connu pour son combat contre l'intégrisme, la vie humaine est plus sacrée que La Mecque" et "c'est ce qu'on enseigne en France" en se défendant contre les accusations d'avoir "importé le terrorisme en France". "Nous on n'a pas importé le conflit (entre musulmans et juifs en France) il faut au contraire exporter la paix, c'est l'un de nos objectifs les plus importants", a-t-il ajouté.