Alors que Nicolas Maduro, dauphin désigné par l'ancien chef d'État Hugo chavez, assure l'intérim à la tête du Venezuela depuis le 8 mars, la prochaine élection présidentielle pour désigner le successeur du "Comandante" a été fixée au 14 avril.
Nicolas Maduro ou Henrique Capriles ? La présidentielle vénézuélienne devrait vraisemblablement se jouer entre le dauphin de Chavez et le principal opposant du parti au pouvoir. Conformément à la Constitution qui prévoit une nouvelle élection sous 30 jours en cas de décès du président, les électeurs seront appelés aux urnes le 14 avril. La campagne électorale se déroulera du 2 au 11 avril.
Investi président par intérim vendredi 8 mars, lors d’une cérémonie organisée juste après les funérailles en grande pompe du "Comandante", Nicolas Maduro est le candidat naturel du Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) au pouvoir. Âgé de 50 ans, cet ancien conducteur d'autobus a exercé les fonctions de président de l'Assemblée nationale entre 2005 et 2006, puis de ministre des Affaires étrangères de 2006 à 2012 et de vice-président depuis l'automne 2012.
Lieutenant de la première heure de Chavez à qui il a juré "une loyauté absolue par delà la mort", Maduro multiplie, depuis plusieurs jours, les gestes et prises de paroles visant à se forger une stature d'héritier légitime et de continuateur de l'œuvre du "Comandante".
"Chavez continue de gouverner à travers Maduro", a commenté José Vicente Rangel, un ancien vice-président du défunt dirigeant bolivarien. "Ce qui ne veut pas dire que ce dernier n'a pas de personnalité, comme il l'a démontré", a-t-il ajouté.
it"Le peuple n'a pas voté pour toi mon garçon"
Tout en se gardant bien de critiquer Chavez, Henrique Capriles s'emploie, pour sa part, à décrédibiliser son rival. "Il s’agit d’une investiture frauduleuse […] Nicolas, personne ne t’a élu président, le peuple n’a pas voté pour toi, mon garçon", a-t-il lancé vendredi en marge de la cérémonie d’investiture qu’il a boycottée.
Le chef de file de l'opposition estime que Maduro devrait diriger le pays jusqu'aux élections en tant que "vice-président chargé de la présidence" et non en tant que "président par intérim". Et que s'il voulait être candidat à la présidentielle, il devrait renoncer à ses fonctions.
À 40 ans, ce social-démocrate, gouverneur de l’État du Miranda, s’était incliné face à Hugo Chavez à l'élection présidentielle d'octobre 2012 mais était parvenu à remporter le plus haut score jamais enregistré par un opposant (44 %) face au "Commandante" (55 %).
La Table de l'unité démocratique (MUD), principale coalition de l'opposition vénézuélienne regroupant des partis du centre, de la gauche et de la droite, a unanimement demandé à Capriles d’être son candidat. Sur son compte Twitter, le principal intéressé a remercié la coalition pour sa proposition et a fait savoir qu'il se prononcerait dans les heures à venir.
Avec dépêches