Le piratage, lundi, du compte Twitter en arabe de France 24, de celui des Observateurs et de son site a été revendiqué par une organisation se faisant appeler "l'armée électronique syrienne". Des incidents qui, depuis, ont été réglés.
L’"armée électronique syrienne" s’en est prise à FRANCE 24. Ces pirates informatiques qui soutiennent le régime de Bachar al-Assad ont réussi à s’introduire, lundi 4 mars, sur les comptes Twitter de la chaîne en arabe et ont également pu détourner celui du site participatif les Observateurs de FRANCE 24.
Cette attaque a été revendiquée par l’"Armée électronique syrienne" sur leur fil Twitter, où cette organisation a affirmé, peu après 13 heures lundi, qu’un “autre média menteur” avait fait les frais de leur cyber-offensive. Parmi les victimes déclarées des pirates syriens : le compte @afpphoto, le 26 février 2012, et celui de SkyNews Arabia, le mois dernier.
Ces hackers sont tout d’abord parvenus à utiliser une faille informatique du service de messagerie électronique pour prendre le contrôle, en début d’après-midi, du compte Twitter de FRANCE 24 en arabe où ils n’ont laissé que quatre messages fantaisistes, qui ont été rapidement effacés. L’"armée électronique syrienne" y a notamment écrit que le Qatar ne confirmait pas le décès du prince héritier du Qatar ou encore que plusieurs rebelles de l'armée syrienne de libération avaient trouvé la mort. Avec l’aide des équipes de Twitter, l’incident a pu être réglé en moins de trois heures.
Le site des Observateurs "hacké"
C’est ensuite dans la soirée que le compte Twitter en français des Observateurs a, à son tour, été victime d’une attaque exploitant une faille similaire de la messagerie. Ils y ont posté une série de messages, en anglais essentiellement, véhiculant également des fausses informations. Là encore, l’incident a pu être réglé dans les heures qui ont suivi.
Les pirates ne sont toutefois pas contentés d’agir sur les réseaux sociaux puisqu’ils se sont introduits sur le site des Observateurs. Ils y ont modifié un article relatif à la République démocratique du Congo pour y insérer à la place une image liée au conflit en Syrie accompagné du message “Hacked by the Syrian Electronical Army”. Un changement qui a été effacé par les équipes des Observateurs. L’attaque, quant à elle, a pu être stoppée.