Le régime de Bachar al-Assad est prêt "à dialoguer avec toutes les parties y compris les groupes armés", a déclaré, lundi, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Mouallem, lors d'une rencontre à Moscou avec son homologue russe.
Le gouvernement syrien est prêt à dialoguer avec l’opposition armée, a réaffirmé ce lundi le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al Moualem lors d’une visite à Moscou.
"Nous sommes prêts au dialogue avec qui le souhaite (...) Même avec ceux qui ont du sang sur les mains. Parce que nous sommes convaincus que les réformes n’émergeront pas du bain de sang mais du dialogue", a dit le chef de la diplomatie syrienne, venu dans la capitale russe pour s’entretenir avec son homologue Sergueï Lavrov.
"Nous sommes à la croisée des chemins. Il y a ceux qui sont pour la poursuite du bain de sang, ce qui risque d'entraîner l'effondrement de l'État et de la société. Il y a des forces qui ont du bon sens et qui comprennent la nécessité d'entamer des négociations le plus vite possible pour trouver un règlement politique. Le nombre de ceux qui soutiennent cette ligne ne cesse d'augmenter", a souligné de son côté son homologue russe Sergueï Lavrov.
La Russie renouvelle son invitation à l'opposition
Les autorités russes ont également invité - une nouvelle fois - le président de la Coalition de l'opposition syrienne, Moaz al-Khatib, à Moscou. Mais la Coalition nationale syrienne (CNS) a déjà décliné ces invitations pour protester contre le silence de la communauté internationale face aux destructions de la vieille ville d’Alep par des frappes de missiles des forces régulières syriennes.
Moaz al-Khatib, le président du CNS, a déclaré ne pas avoir encore été contacté à propos de cette proposition de dialogue. Il a également précisé qu'il n'honorera les invitations de Moscou que "lorsque les choses auront évolué".
Dans une déclaration adoptée jeudi 21 février, la Coalition nationale syrienne, principale organisation de l’opposition, s'est déclarée disposée à entamer des négociations en vue d’un règlement du conflit en Syrie, mais exige le départ du président Bachar al Assad, excluant qu’il soit associé à un tel accord.
Avec dépêches