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Le président Omar el-Béchir, en visite en Égypte, nargue la CPI

Après une visite en Érythrée, le président soudanais Omar el-Béchir est en visite au Caire, où il a rencontré son homologue Hosni Moubarak. Un pied de nez à la Cour pénale internationale (CPI) qui a lancé un mandat d'arrêt contre lui.

Bien que menacé d’être arrêté et conduit à la prison des criminels de guerre de La Haye aux Pays-Bas s’il sort des frontières de son pays, le président soudanais Omar el-Béchir poursuit ses déplacements à l’étranger. Il est arrivé mercredi au Caire où il a rencontré son homologue égyptien Hosni Moubarak.

El-Béchir, accusé de crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour, semble décidé à ignorer le mandat émis à son encontre le 4 mars par la Cour pénale internationale (CPI).

Outre l’Egypte, il s’est rendu lundi à Asmara, en Erythrée, un des pays observateurs de la Ligue arabe, et pourrait assister, fin mars, au sommet arabe au Qatar, également pays membre de la Ligue arabe.

Cette organisation régionale, dont le siège est au Caire, soutient la souveraineté du Soudan. Elle a entamé avec les pays de l’Union africaine des procédures auprès du Conseil de sécurité de l'ONU pour qu'il suspende la procédure à l'encontre du président soudanais et ne compte par coopérer avec la Cour pénale internationale.

Faute de disposer d’une force de police, la CPI ne peut donc compter que sur l’assistance des 108 Etats qui ont ratifié son statut. Un soutien bien maigre : ces pays se montrent frileux à l’idée d’arrêter un président toujours en exercice.

Mardi, les Etats-Unis ont quant à eux affirmé ne pas être soumis à "l'obligation juridique" de procéder à l'arrestation d'Omar el-Béchir, n'étant pas signataires du traité de Rome à l'origine de la CPI. La Chine, dont les intérêts économiques sont nombreux au Soudan, avait, elle, affirmé début mars "regretter" la décision de la CPI.