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François Pérol dément tout conflit d'intérêt

L'ancien conseiller économique de l'Élysée, François Pérol, récuse tout conflit d'intérêt dans sa prise de fonction à la tête du groupe bancaire né de la fusion entre la Banque populaire la Caisse d'épargne.

AFP - L'ancien conseiller économique de l'Elysée, François Pérol, a récusé mercredi les accusations de conflit d'intérêt pesant sur lui dans le dossier de la fusion entre Banque Populaire et Caisse d'Epargne, dont il est désormais le principal dirigeant.


"La fusion est un projet qui est venu des entreprises. Ce n'est pas un projet que j'ai imaginé, que j'ai conçu, que j'ai conduit", a affirmé M. Pérol lors de son audition devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale.

"Je n'étais pas en charge de l'ensemble des affaires économiques et financières de ce pays (...): mon rôle était de conseiller le président" Sarkozy, a ajouté M. Pérol. "Je sais que ce n'est pas l'image que vous en avez", a-t-il lancé aux députés.

Au sujet de la fusion, il a assuré qu'il s'était contenté de "donner son opinion au président de la République" et qu'il avait "tâché de l'éclairer au mieux sur cette affaire".

"Oui, j'ai donné mon avis au président, mais cela ne veut pas dire que je suis en situation de prise illégale d'intérêt", a-t-il dit.

Une loi de 2007 interdit à tout fonctionnaire de travailler pour une entreprise qu'il a surveillée, avec laquelle il a conclu un contrat ou qu'il a conseillée sur ses opérations, dans les trois ans précédant son départ.



Dans le doute, il a intérêt à saisir la commission de déontologie de la fonction publique, ne serait-ce que pour se mettre à l'abri d'une poursuite pénale. Une plainte a d'ailleurs été déposée contre M. Pérol pour "prise illégale d'intérêt".

M. Pérol a indiqué qu'il n'avait pas saisi la commission en raison de "l'urgence de la situation", Natixis, la filiale commune des deux banques, faisant courir, selon lui, au secteur bancaire un "risque de nature systémique".

Or la commission ne pouvait se prononcer avant le 11 mars, a-t-il fait valoir.

J'ai décidé que, compte tenu des fonctions que j'avais occupées, de la manière dont je m'étais occupé de cette affaire, des textes, de la situation des deux groupes, de l'urgence qu'il y avait à désigner un homme neutre, je pouvais ne pas saisir cette commission", a-t-il plaidé.

Au sujet de ses fonctions passées de banquier chez Rothschild, qui l'avaient amené à conseiller le groupe Banque Populaire lors de la création de Natixis en 2006, M. Pérol a déclaré: "j'ai servi l'Etat loyalement pendant quinze ans. Oui, j'ai travaillé à la banque Rothschild. Je n'en ai pas honte. Cela ne fait pas de moi l'homme de Rothschild".
 

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