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Le Premier ministre tunisien va former un "gouvernement de technocrates"

L'assassinat mercredi de l'opposant politique Chokri Belaïd a provoqué de vifs heurts à travers la Tunisie. Pour calmer la rue, le Premier ministre Hamadi Jebali (photo) a annoncé la formation d'un nouveau gouvernement "apolitique".

  • De nouveaux affrontements ont éclaté devant le ministère tunisien de l'Intérieur, mercredi 6 février au soir, après l’assassinat de l’opposant politique Chokri Belaïd, tué de trois balles dans la tête devant son domicile à Tunis. Un policier a été tué par des jets de pierres aux abords du ministère, a-t-on appris de source officielle. Toute la journée, de violentes manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes à travers le pays dont Sidi Bouzid, berceau de la révolte de 2011. À Monastir, Sfax, Kasserine ou encore Bizerte des locaux du parti Ennahda, à la tête de la coalition au pouvoir, ont été incendiés et saccagés.
  • Pour calmer les ardeurs de la rue, le Premier ministre Hamadi Jebali s'est adressé à la nation dans la soirée de mercredi pour annoncer qu'il formera un "gouvernement de compétences nationales sans appartenance politique".
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En duplex de Tunis
Le Premier ministre tunisien va former un "gouvernement de technocrates"
  • Quatre formations de l'opposition laïque - le Front populaire, Al-Massar (gauche), le Parti républicain et Nidaa Tounes (centre) - ont appelé à une grève générale et suspendu leur participation à l'Assemblée nationale constituante. La mobilisation doit avoir lieu vendredi 8 février, jour des funérailles de Chokri Belaïd.
  • Rapidement après l’assassinat, les proches de la victime ont accusé le parti islamiste au pouvoir Ennahda d'être responsable du meurtre, ce que dément formellement le gouvernement qui parle, lui, d’acte terroriste.
  • De nombreuses voix au sein de la communauté internationale se sont élevées pour dénoncer le drame. Le président français, François Hollande, a condamné un meurtre qui "prive la Tunisie d'une de ses voix les plus courageuses". Washington a dénoncé un "acte odieux et lâche". Human Rights Watch (HRW), Amnesty International et la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) ont condamné le meurtre et appelé à une enquête indépendante.

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Tags: Tunisie,