Les premières garnisons tchadiennes ont fait leur entrée sur le territoire malien. D’autres se préparent à intervenir aux côtés de leurs homologues nigériens. FRANCE 24 les a rencontrées à Niamey au Niger, juste avant leur déploiement.
Bien que le Tchad ne fasse pas partie de la Cédéao, ce pays, qui promet d'envoyer 2 200 soldats au Mali, joue un rôle essentiel dans la reconquête du Nord-Mali. Willy Baracciano, reporter FRANCE 24, s’est rendu à Niamey, au Niger, une base arrière stratégique pour les opérations militaires en cours, où des soldats tchadiens se préparent à intervenir aux côtés de leurs homologues nigériens.
"Les forces tchadiennes [se trouvent ici] pour appuyer les hommes déjà déployés au Mali et sont épaulées par 600 Nigériens. L’objectif est de permettre au Mali de retrouver l’intégrité de son territoire", explique Willy Bracciano entouré de plusieurs soldats tchadiens très enthousiastes. Mais si le Tchad tient à participer aux opérations, c'est aussi pour prévenir une invasion sur son sol par des "djihadistes qui pourraient venir de la Libye", ajoute le journaliste.
Après avoir déjà prêté main forte aux forces françaises à Gao, les soldats tchadiens envisagent désormais d’aider à la libération de Kidal, dont l’aéroport vient d’être repris par les forces françaises.
itSelon le ministre tchadien de l'Information et de la Communication, Hassan Sylla Bakari, le Tchad, déjà présent en territoire malien depuis plusieurs jours, a notamment libéré des villes comme Ménaka. "Les forces tchadiennes continueront jusqu’à pacifier le dernier périmètre malien sous occupation", assure Hassan Sylla Bakari.
Préférant ne pas révéler les positions exactes de ses troupes pour des raisons de "secret défense", le ministre a souligné que Tchadiens et Nigériens opéraient sur l'ensemble du territoire malien aux côtés de la France, formant ainsi "une coalition gagnante."