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Michel Sapin ironise sur "la France en faillite" et crée la polémique

Le ministre du Travail, Michel Sapin, a déclenché une polémique dimanche en estimant que la France était "en faillite". Des propos qu'il a ensuite rectifié, précisant qu'il avait ironisé sur la formule utilisée en 2007 par François Fillon.

Le ministre du Travail Michel Sapin a affirmé dimanche que la France était "un État totalement en faillite". Répondant aux questions d'un journaliste de Radio J, qui le pressait de dire si, comme François Fillon en septembre 2007, il considérait être à la tête "d'un État en faillite" ou comme Michel Rocard qu'il "y avait le feu", Michel Sapin a en effet répondu en reprenant l'expression de François Fillon, en évoquant "un État totalement en faillite".

Des propos qui ont aussitôt créé la polémique. Ainsi, l'ancien Premier ministre Alain Juppé (UMP) a estimé que la France n'était "pas en faillite". Mais "la situation est extrêmement préoccupante et j'attends avec beaucoup de curiosité comment les 60 milliards d'économies budgétaires que le président de la République nous a annoncés pour les cinq prochaines années vont être réalisées", a t-il poursuivi.

Ironie

Durant l'entretien, Michel Sapin s'est également attardé à défendre l'action du gouvernement. "C'est la raison pour laquelle, a-t-il dit, il a fallu mettre en place des programmes de réduction des déficits et aucune sirène ne doit nous détourner de cet objectif de la diminution des déficits, c'est fondamental pour le financement de notre économie, et la création d'emplois".

Par la suite, son entourage a précisé qu'il ne disait pas cela pour décrire la situation actuelle, mais pour ironiser sur la formule de 2007 de l'ancien Premier ministre UMP.

Une rectification qui n'a pas empêché l'ex-ministre du Budget Valérie Pécresse de demander dimanche soir au ministre de "mettre en conformité les actes du gouvernement avec ses déclarations" en "présentant un collectif budgétaire avec une prévision de croissance réaliste et en s'engageant résolument dans une baisse des dépenses publiques".

FRANCE 24 avec dépêches