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Après avoir été ralenti dans le "Pot au Noir", François Gabart a repris une confortable avance en tête du Vendée Globe. Le skipper français, attendu fin janvier aux Sables d’Olonne, est toujours devant son compatriote Armel Le Cléac'h.

François Gabart (Macif) s’est enfin dégagé du piège météorologique du Pot au Noir. Alors que son avance avait fondu au passage de cette zone intertropicale de convergence (le nom savant de ce phénomène), le skipper français a de nouveau creusé l’écart en tête du Vendée Globe.

"Je n’ai pas eu un Pot au Noir facile. C’est peut-être pour ça que je suis un peu moins joyeux car ce n’est pas rigolo d’être arrêté comme ça. Je reste concentré mais il faut aussi prendre un peu de recul et je me dis que c’est pas mal d’être là où je suis. Je pense que tout le monde sera d’accord avec ça", a raconté vendredi le marin, lors du point presse avec l’organisation de la course.

En 24 heures, François Gabart a ainsi gagné une vingtaine de milles sur son principal rival, Armel Le Cléac'h (Banque Populaire). Il marche presque deux nœuds plus vite que son concurrent direct (12,5 contre 10,8).

Malgré ces bonnes performances, le benjamin de la course reste prudent. Attendu fin janvier aux Sables d’Olonne, il ne s'imagine pas encore en vainqueur : "La course va être difficile jusqu’au bout. Armel (Le Cléac’h) n’est pas très loin et il y a encore beaucoup d’obstacles jusqu’à la ligne d’arrivée."

"Des seaux de flotte sur la figure"

En troisième position au classement général, Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3) a lui aussi connu des difficultés en traversant le Pot au Noir. "Je suis fatigué car la nuit a été dure. Tu dois rester dehors à prendre des seaux de flotte sur la figure. Si tu rajoutes à ça la montée dans le mat ainsi que les deux mois de course, ça fatigue. Maintenant, il va y avoir un long bord et j’espère que je vais pouvoir me reposer un peu pour être en pleine forme pour la dernière ligne droite ", a expliqué le navigateur.

Il reste douze skippers en course sur les 20 qui ont pris le départ le 10 novembre. Le 12e et dernier concurrent de la compétition, le Franco-Italien Alessandro di Benedetto (Team Plastique), a franchi le cap Horn jeudi. Plus aucun bateau ne se trouve encore dans le Pacifique.

FRANCE24 avec dépêches