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Un assaut de l'armée syrienne, mené dans la région de Homs, a fait mardi plus de 100 victimes, dont des femmes et des enfants. Selon l'OSDH, certaines d'entre elles ont péri dans les flammes tandis que d'autres ont été tuées à l'arme blanche.

Plus de 100 civils, dont des femmes et des enfants, ont été tués mardi lors d'un assaut de l'armée syrienne sur une région de vergers bordant Homs, dans le centre du pays, a rapporté jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"Le régime syrien a commis un nouveau massacre mardi faisant 106 victimes, dont des femmes et des enfants, lors d'un assaut" entamé mardi matin et qui a duré 24 heures, a précisé l'ONG qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins en Syrie.

L'OSDH, citant des témoins, indique que des civils ont péri dans l'incendie de leurs maisons tandis que d'autres ont été tués à l'arme blanche, affirmant que 14 personnes d'une même famille avaient été tuées, dont trois enfants.

L'ONG ajoute que 32 personnes d'un même clan auraient également été abbatues, sans toutefois avoir dans l'immédiat procédé à leur identification.

Le quotidien al-Watan, proche du régime syrien, a de son côté affirmé que l'armée avait "réussi à progresser remarquablement" aux abords de Homs aux dépends des "hommes armés", terme désignant les rebelles.

Toutefois, selon des militants sur place, cités par l'OSDH, les insurgés ne sont pas présents dans cette zone, située à cinq kilomètres du centre de Homs. L'ONG précise que près d'un millier de déplacés ayant fui les bombardements sur Homs se trouvent dans ces région de vergers.

L'OSDH demande dans un communiqué à l'ONU d'envoyer en urgence une commission d'enquête sur la question des droits de l'Homme à Homs, surnommée par les militants anti-régime la "capitale de la révolution", dénonçant le "silence" international sur cette ville assiégée et pilonnée depuis des mois par l'armée.

Les Nations unies ont récemment dénoncé une "prolifération des crimes de guerre" en Syrie, où plus de 60.000 personnes, selon l'ONU, ont trouvé la mort depuis qu'a éclaté le 15 mars 2011 une révolte hostile au régime de Bachar al-Assad devenue au fil des mois guerre civile.

AFP