logo

Jack Lang aux portes de l'Institut du monde arabe

Les autorités françaises vont proposer à leurs partenaires des pays arabes l'ancien ministre de la Culture Jack Lang pour diriger l'Institut du monde arabe à Paris. Ségolène Royal avait un temps été pressentie.

L'ancien ministre socialiste de la Culture Jack Lang, 73 ans, a été proposé par les autorités françaises à leurs partenaires des pays arabes, pour diriger l'Institut du Monde Arabe basé à Paris, a annoncé mardi le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot.

"Les autorités françaises ont décidé de proposer à leurs partenaires des pays arabes de désigner Jack Lang à la présidence du Haut Conseil de l'Institut et à celle de son Conseil d'administration", a précisé lors d'un point-presse le porte-parole.

"Les autorités françaises souhaitent permettre à l'IMA de poursuivre et d'amplifier ses missions qui apportent une contribution importante à la connaissance du monde arabe et aux échanges entre celui-ci et la France", a-t-il ajouté.

Avec cette proposition, le gouvernement français supprime la double présidence de l'IMA, critiquée dans un récent rapport de la Cour des comptes, l'organisme de contrôle des dépenses publiques.

Une fois entérinée par les pays arabes membres du Conseil d'administration de l'IMA, l'ancien ministre remplacera tout à la fois le président du "Haut conseil", l'ex-député UMP (droite) Renaud Muselier, et le président du conseil d'administration, Bruno Levallois, ex-inspecteur de l'Education nationale.

Très rapidement après son arrivée en mai au Quai d'Orsay, le chef de la diplomatie Laurent Fabius avait signifié son congé à Renaud Muselier pour la fin 2012 et fait part de son intention de réformer la gouvernance de l'établissement.

Jack Lang a été ministre de la Culture entre 1981 et 1986, a rempilé entre 1988 et 1993, avant d'ajouter l'Education à ses fonctions entre 1991 et 1993 et de ne s'occuper que de l'Education entre 2000 et 2002. En juin, il avait échoué à rester député, battu dans les Vosges (est).

L'ex-compagne du président français François Hollande et ex-candidate à la présidence de la République (2007), Ségolène Royal, avait un temps été évoquée pour la direction de l'IMA après son échec à devenir député et diriger l'Assemblée nationale. Elle avait toutefois fait savoir n'être pas intéressée par l'Institut.

L'IMA est une fondation de droit français à visée culturelle. Son président est nommé sur proposition du président français.

Implanté sur les bords de la Seine, l'IMA compte 140 salariés et un budget annuel de 24 millions d'euros pour moitié versé par la France, l'autre par 22 Etats arabes, membres du Conseil d'administration.

Dans son rapport, dont un résumé a été rendu public en décembre, la Cour des comptes avait reconnu un "effort de redressement financier réel" depuis un dernier contrôle de 2007. Il avait fait toutefois état sur la période 2007-2011 de "dysfonctionnements" persistants, notamment dans la gouvernance, la programmation des activités, la gestion financière et celle du personnel.

Ce document "est totalement décalé par rapport à la réalité" et "on n'en est plus là", avait alors réagi auprès de l'AFP Bruno Levallois, le président du Conseil d'administration.

AFP

Tags: Musée, Culture,