
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a annoncé, dimanche, la construction d'une clôture de sécurité le long de sa ligne de démarcation avec la Syrie, sur les hauteurs du Golan, pour se protéger "des incursions et du terrorisme".
Jusqu'alors relativement à l’abri des convulsions du conflit syrien, Israël prend tout de même ses précautions. Dimanche 6 janvier, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a en effet annoncé la construction d’une clôture de sécurité le long de sa ligne de démarcation avec la Syrie, sur les hauteurs du Golan, pour protéger l'État hébreu "des incursions et du terrorisme".
"Nous savons que de l'autre côté de notre frontière avec la Syrie, l'armée syrienne a reculé et que des agents du djihad mondial ont pris sa place", a-t-il affirmé via un communiqué. Le chef du gouvernement israélien fait sans doute allusion aux combattants issus de mouvances islamistes ou aux djihadistes étrangers, venus grossir les rangs de la rébellion armée et participer au conflit syrien.
Cette nouvelle clôture, dont une dizaine de kilomètres a déjà été réalisée, suivra le parcours d'une plus ancienne, a indiqué à l'AFP un responsable israélien. Il reste "près de 60 kilomètres" à construire et les travaux devraient se terminer en 2013, a-t-il ajouté. Ces derniers mois, plusieurs incidents mineurs ont été enregistrés dans la zone-tampon du Golan, l'armée syrienne procédant à des tirs et à des incursions à la poursuite d'opposants du régime.
Le Conseil de sécurité de l'ONU avait demandé, mi-décembre, aux forces régulières syriennes de ne pas intervenir dans cette zone-tampon, tout en dénonçant la présence de rebelles syriens sur les lieux. Israël s'est emparé du plateau du Golan en 1967 pendant la guerre des Six-Jours et l'a annexé en 1981, une décision qui n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.
En pleine campagne électorale pour les législatives du 22 janvier, dont il est le grand favori et dont le principal thème est la sécurité d’Israël, Benjamin Netanyahou a rappelé que la construction d’une autre clôture électronique, érigée celle-ci le long de la frontière avec l'Égypte, était presque terminée. L’État hébreu compte par ailleurs une troisième "barrière de sécurité", dont la construction avait été décidée en 2002, située, quant à elle, entre les zones d’habitations israéliennes et palestiniennes de Cisjordanie.
(Avec dépêches)