logo

Que prévoit la Constitution en cas de défaut du président Chavez ?

Le président de l'Assemblée nationale s'est refusé à assurer l'intérim en cas d'absence d'Hugo Chavez pour sa prestation de serment, le 10 janvier. L'opposition hurle au non respect de la Constitution, qui est loin d'être claire sur le sujet.

Le président de l’Assemblée nationale vénézuelienne, Diosdado Cabello, réélu le 4 janvier, refuse d’assurer l’intérim présidentiel même si Hugo Chavez manque sa prestation de serment le 10 janvier.

Hugo Chavez, opéré pour la quatrième fois d'un cancer le 11 décembre, n’est plus apparu en public depuis plus de trois semaines. Il pourrait donc bien manquer son investiture dans quelques jours.

L’opposition a beau faire pression, et répété que Cabello doit respecter la Constitution et prendre les rênes du pays si Chavez n’est plus en état d’assumer ses fonctions, le président de l’Assemblée, fidèle d’entre les fidèles, s’y oppose catégoriquement. 

Crise institutionnelle

Et pour cause, Cabello estime respecter la Constitution à la lettre. "C'est le peuple du Venezuela qui a le pouvoir et nous allons nous assurer que la Constitution est respectée !", a-t-il clamé samedi.

Alors, que prévoit la Constitution dans ce cas de figure ? C'est là tout le nœud du problème : personne ne sait car "la Constitution n’est pas claire", explique Olivier Dabène, le président de l’Observatoire de l’Amérique latine. L’opposition et le gouvernement interprètent donc, à leur façon, la lecture de ladite Loi fondamentale. 

"La Constitution ne prévoit rien dans le cas d’un président incapable de prendre ses fonctions. Personne ne sait exactement ce que veut dire ‘suivre la Constitution’", ajoute le spécialiste.

Selon le parti au pouvoir, Hugo Chavez peut très bien prêter serment plus tard devant le Tribunal suprême de justice. Mais là encore, la Constitution reste floue. Elle ne prévoit aucun délai pour la tenue de cette cérémonie.