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La Federal Trade Commission (FTC) et Google ont conclu, jeudi, un accord qui met un terme à deux ans d'enquête de l'Autorité américaine de la concurrence. Le géant de l'Internet s'en sort quasiment indemne.

La Federal Trade Commission (FTC) - le gendarme américain de la concurrence -  a beau claironner dans son communiqué publié jeudi 4 janvier que Google a "accepté de changer ses pratiques commerciales", personne n'est dupe. L'accord conclu après deux ans d'enquête sur les pratiques commerciales du moteur de recherche marque une importante victoire pour le géant de l'Internet. "La conclusion [de cette enquête, ndlr] est claire : les services Google sont bons pour les utilisateurs et bons pour la concurrence", a ainsi claironné David Drumond, vice-président de Google en charge des questions légales.

Dans ses conclusions, la FTC n'est, en effet, pas loin de donner raison à 100 % au géant de l'Internet. L'Autorité américaine de la concurrence reconnaît ainsi que les pratiques commerciales de Google "ne violent pas le droit américain de la concurrence". En clair, elle n'a pas trouvé trace d'abus de position dominante dans le domaine de la recherche en ligne comme le soutenait notamment Microsoft.

Elle souligne simplement que le moteur de recherche "a pris des initiatives agressives pour prendre l'ascendant sur ses concurrents". Mais, comme le rappelle Beth Wilkinson, un conseiller pour la FTC, dans le magazine américain "Time", "la mission de l'organisme est de protéger les consommateurs et non pas les concurrents de Google".

Reste que ce gendarme de la concurrence n'a pas non plus voulu absoudre le géant de Mountain View (Californie) de tous ses prétendus pêchés. La FTC a obtenu que Google mette fin à des restrictions liées à sa plateforme de publicité en ligne AdWords, pour donner plus de flexibilité aux annonceurs désirant coordonner leur campagne publicitaire entre ses sites et des plateformes concurrentes.

Bruxelles en embuscade

Un bien maigre butin pour Microsoft qui apparaît comme le grand perdant de cette affaire. L'adversaire historique de Google, qui tente d'imposer son propre moteur de recherche Bing, espérait que la FTC arrive à la conclusion que Google avantage illégalement ses propres services dans les résultats de son moteur de recherche. Microsoft s'est d'ailleurs déclaré "décu" des résultats cette enquête. Ce serait "une opportunité manquée" de rétablir une réelle concurence et une "décision très faible" , a analysé dans un billet de blog Dave Heiner, vice-président de Microsoft.

Mais que Microsoft et les autres concurrents du roi des moteurs de recherche se rassurent. Google n'est pas encore tiré d'affaire en Europe. En parallèle à la FTC, la Commission européenne mène depuis 2010 sa propre enquête sur les pratiques commerciales du géant américain de l'Internet. Et de ce côté-ci de l'Atlantique, Google pourrait s'en tirer à moins bon compte. 

Les autorités européennes ont, ainsi, trouvé insuffisant en juillet dernier les efforts envisagés par le moteur de recherche pour échapper à une sanction pour abus de position dominante. Le Commission européenne attend, courant janvier, de nouvelles propositions. A défaut d'accord, la sanction infligée par Bruxelles pour abus de position dominante peut atteindre jusqu'à 10 % du chiffre d'affaires de Google.

FRANCE 24 avec dépêches

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