
Un attentat à la voiture piégée a fait cinq morts, ce samedi, dans la capitale syrienne, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. Les explosions se multiplient depuis plusieurs semaines à Damas.
Un nouvel attentat à la voiture piégée a fait cinq morts, ce samedi, et des dizaines de blessés dans le quartier de Qaboun, dans le nord-est de Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une ONG proche de l'opposition.
"Cinq hommes ont été tués et des dizaines de personnes blessées dans l'explosion d'une voiture piégée qui a également fait d'importants dégâts matériels à Qaboun", indique l'ONG qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins en Syrie. Selon elle, des accrochages ont également eu lieu entre insurgés et forces loyales au président Bachar al Assad à la périphérie sud de la capitale, dans le quartier de Hajar al-Assouad, proche du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, tombé aux mains des rebelles en début de semaine.
Les attentats se sont multipliés ces derniers mois à Damas, la ville la plus sécurisée du pays, et dans sa périphérie, frappant en majorité des bâtiments gouvernementaux et de sécurité. Dans les jours qui viennent, le médiateur pour la Syrie des Nations unies et de la Ligue arabe, Lakhdar Brahimi, est attendu à Damas où il devrait être reçu par le président, des responsables et certains chefs de faction.
"Personne ne va gagner cette guerre"
Réagissant à la poursuite des combats dans le pays, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a estimé vendredi que la guerre ne serait remportée par aucun des camps. "Ecoutez, personne ne va gagner cette guerre", a-t-il déclaré, en marge d’un sommet Union européenne-Russie, à Bruxelles.
Le chef de la diplomatie russe, selon qui le départ d’Assad ne ferait qu’aggraver les affrontements, a également précisé que la Chine et la Russie seraient bien incapables de convaincre le président syrien de quitter le pouvoir, même si elles essayaient.
Samedi, il a affirmé avoir l'impression que les pays impliqués dans la crise syrienne "priaient" pour que Moscou et Pékin continuent de bloquer toute intervention, à laquelle ils ne sont pas prêts. "Personne n'a envie d'une intervention. Il semble même parfois qu'ils prient pour que la Russie et la Chine continuent de bloquer toute autorisation d'une intervention, parce que dès que ce sera autorisé, ils devront agir, et personne n'est prêt à agir", a déclaré M. Lavrov, selon l'agence de presse publique Ria Novosti.
Moscou et Pékin ont jusqu’ici bloqué tous les projets de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant Bachar al-Assad et ouvrant la porte à des sanctions, voire au recours à la force.
FRANCE 24 avec dépêches