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Environ 30 000 nouveaux déplacés au Nord-Kivu

Les attaques des rebelles hutus du FDLR auraient entraîné le déplacement de 30 000 personnes au Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo, en représailles à l'offensive conjointe des armées rwandaise et congolaise.

AFP - Les attaques des rebelles hutus rwandais dans l'est de la République démocratique du Congo ont fait "près de 30.000" nouveaux déplacés ces deux dernières semaines, a rapporté vendredi le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR).

Les rebelles hutus des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont mené des opérations de représailles à l'offensive conjointe des forces congolaises et rwandaises contre eux dans le Nord-Kivu, provoquant la fuite depuis 15 jours "près de 30.000 personnes", selon les données des autorités locales, citées par le HCR.

Depuis mi-janvier, les attaques des FDLR ont provoqué la fuite de plus de 160.000 civils, selon le HCR.

"Les familles nouvellement déplacées dans la région de Lubero ont raconté que les raids du FDLR avaient augmenté durant la première moitié de mars de même que les violations des droits de l'homme", a expliqué le porte-parole du HCR à Genève Ron Redmond lors d'un point de presse.

Près de la ville de Masisi, au sud de la région, les rebelles des FDLR ont tué au moins trois civils dimanche, rapporte encore le HCR.

Le lendemain, une autre attaque des FDLR plus au sud a fait "fuir les villageois dans toutes les directions", a ajouté M. Redmond citant un rapport des autorités locales.

L'ONU a condamné mercredi les atrocités commises par les rebelles hutus rwandais mais également par l'armée gouvernementale congolaise sur les populations civiles.

Les rebelles hutus l'armée, soutenue par les Casques bleus, dans l'est de la RDC depuis le départ fin février des forces de Kigali dans l'espoir de récupérer des positions perdues pendant l'opération conjointe rwando-congolaise, déclenchée le 20 janvier.