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Les Nord-Coréens rendent hommage à Kim Jong-il, un an après sa mort

Un an après la mort de l'ex-dirigeant, qui régnait sur la Corée du Nord depuis 1994, des centaines de milliers de Nord-Coréens ont observé une minute de silence devant le mausolée de Pyongyang. La cérémonie était présidée par son fils Kim Jong-un.

Un an après la mort de Kim Jong-Il, le 17 décembre 2011, la Corée du Nord a rendu lundi un hommage national à son ancien dirigeant au cours de l’une de ces cérémonies grandioses dont la Corée du Nord a le secret.

En rangs serrés devant le mausolée Kumsusan de la capitale où reposent les corps embaumés de Kim Jong-Il et de son père Kim Il-Sung, fondateur en 1948 de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), des centaines de milliers de personnes ont observé une minute de silence.

Par un froid cinglant, civils et militaires ont religieusement écouté un discours exaltant la figure héroïque de Kim Jong-Il sous le regard de son fils cadet Kim Jong-Un, leur nouveau dirigeant, grave et raide dans un épais manteau noir. Ce dernier est apparu aux côtés de sa femme, visiblement enceinte. Il s’est incliné aux pieds des deux statues hautes de cinq mètres représentant ses aïeux.

"Nous te pleurons"

"Notre peuple et l'armée pleurent en ce mois le sourire radieux de notre cher père", a commenté une présentatrice de la télévision d'État qui retransmettait la cérémonie en direct. "Nous te pleurons et nous pleurons avec douleur les jours passés en ta présence".

Kim Jong-Il était aux commandes de la Corée du Nord depuis 1994 lorsqu'il a succombé à une crise cardiaque à l'âge de 69 ans. Sa mort avait été gardée secrète pendant deux jours.

Cet homme terne au cheveu rare portant lunettes a régné d'une main de fer sur le pays comme l'avait fait avant lui son père Kim Il-Sung.

Battant inlassablement campagne, usines et casernes aux fins de "dispenser ses conseils", selon la terminologie employée par la propagande, Jong-Il était peu bavard et on ne lui prête qu'une seule allocution publique au cours d'un événement de masse.

Il est mort avant d'avoir pu assister au premier tir réussi d'un lanceur, mercredi 12 décembre, une fusée Unha-3, programme qu’il avait lancé en 2006, qui a mis en orbite un satellite météo: ce tir condamné par le Conseil de sécurité des Nations unies avait été programmé pour coïncider avec le premier anniversaire de sa disparition.

FRANCE 24 avec dépêches