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L'aviation syrienne a mené plusieurs raids meurtriers, dimanche, sur le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, au sud de Damas. De violents combats y opposaient rebelles et combattants palestiniens fidèles au régime de Bachar al-Assad.
L’aviation syrienne a bombardé dimanche 16 décembre le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, situé au sud de Damas. Au moins huit civils ont péri dans les raids selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). L'organisation, qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins civils et
militaires à travers la Syrie, a précisé que ce bilan pourrait augmenter car de nombreux blessés se trouvaient dans un état critique. Plus tôt dans la matinée, une fillette de moins de deux ans et une femme ont été tuées et plusieurs personnes blessées par le tir d'un obus sur Yarmouk, selon la même source.
Des habitants du camp ont affirmé à l'AFP qu'un missile était tombé sur l’une des mosquée du quartier, nommée Abdel Qader Husseini, qui abritait près de 600 déplacés venus des quartiers voisins notamment de Tadamoun et Hajar al-Aswad, violemment touchés par les violences et les bombardements. "Il y a beaucoup de victimes", a affirmé à l’AFP Issam, un employé de la mosquée.
C’est la première fois depuis le début du soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad le 15 mars 2011 que des informations font état d’un bombardement aérien contre le camp de Yarmouk.
Ahmed Jibril fuit le camp de Yarmouk en raison des combats
Les rebelles ont annoncé dimanche la prise à Alep, la grande ville du nord de la Syrie, d'une école de formation de l'infanterie.
"Au moins cent soldats ont été faits prisonniers et 150 autres ont décidé de rejoindre nos rangs. Les soldats souffraient de la faim en raison du siège", a déclaré à Reuters un chef militaire de la brigade islamiste Liwaa al-Tawhid, .
Source Reuters
Depuis juin toutefois de violents combats ont commencé à opposer sporadiquement aux rebelles des combattants palestiniens armés, membres du Front populaire de Libération-commandement génral (FPLP-CG) d’Ahmad Jibril, un allié indéfectible et de longue date du régime syrien. Selon l'Observatoire syrien des droits de l’homme, le camp est divisé entre partisans et détracteurs du FPLP-CG, basé à Damas.
Des militants ont également rapporté que l'armée régulière est venue prêter main forte au FPLP-CG, considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis. D’autres Palestiniens se sont eux au contraire rangés du côté de la rébellion et ont pris les armes contre les hommes de Jibril.
Ces affrontements entre Palestiniens fidèles au président Assad et insurgés syriens, se sont intensifiés samedi avec la progression des rebelles à l'intérieur du camp, forçant Ahmed Jibril à fuir. Selon des sources palestiniennes et des sources proches des rebelles, le leader du FPLP âgé de 84 ans et son fils ont quitté le quartier de Yarmouk pour Tartous sur le littoral syrien, un fief alaouite, la confession des Assad.
On indique de mêmes sources que le FPLP-CG a connu un certain nombre de "défections qualitatives" ces derniers temps.
Communément appellé camp de Yarmouk, le quartier n’a depuis longtemps plus l’allure d’un campement. Il abritait 150 000 réfugiés avant que les violences ne le gagnent ces derniers mois. Si de nombreux Palestiniens l'ont fui, des familles de déplacés des quartiers voisins y ont désormais trouvé refuge.
Selon l'UNRWA (Office des Nations unies chargé des réfugiés palestiniens), plus de 500 000 Palestiniens vivent en Syrie, pour la plupart descendants de ceux qui s'y sont réfugiés après la création de l'État d'Israël en 1948. Ils sont répartis dans neuf camps qui étaient totalement contrôlés par des organisations palestiniennes acquises au régime.
FRANCE 24 avec dépêches