Les syndicats organisateurs des manifestations de jeudi hésitent entre planifier rapidement une nouvelle journée de grèves ou appeler les salariés à se mobiliser, le 1er mai. Ils en décideront à l'issue d'une nouvelle réunion, le 30 mars.
Reuters - Les représentants des huit syndicats français qui ont organisé les manifestations de jeudi pour demander davantage de mesures sociales face à la crise ont décidé vendredi de reporter au 30 mars leur décision sur une éventuelle nouvelle action.
Les syndicats "décident d'une nouvelle réunion le 30 mars pour déterminer les suites à donner au mouvement", écrivent ces organisations dans une déclaration commune remise à la presse après la rencontre au siège du syndicat Solidaires, à Paris.
Les syndicats semblent divisés entre ceux qui souhaitent programmer rapidement une nouvelle journée de grèves et de manifestations, et ceux qui optent pour appeler les salariés à se mobiliser à nouveau le 1er mai.
La journée de jeudi a rassemblé, selon les sources, entre 1,2 et trois millions de manifestants dans les rues françaises, une mobilisation supérieure à celle de la précédente journée d'action du 29 janvier.
Complétant alors un plan de relance de 26 milliards d'euros en faveur des entreprises décidé en décembre, Nicolas Sarkozy avait alors annoncé un plan supplémentaire de 2,6 milliards, au bénéfice cette fois, notamment, des salariés modestes.
Le Premier ministre François Fillon et plusieurs personnalités du gouvernement et de la majorité ont cependant fait savoir que cette fois, il n'était pas question de nouvelles mesures similaires.