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Israël accuse l’Iran de réarmer le Hamas

Selon les services de renseignement israéliens, l'Iran n'a pas attendu longtemps après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu entre le Hamas et l’État hébreu pour reprendre ses livraisons d'armes et de roquettes à la bande de Gaza.

Quelques jours après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu entre l’État hébreu et le Hamas, le 21 novembre, le Sunday Times rapporte que des satellites-espions israéliens ont repéré, la semaine dernière, alors que la trêve venait d’être conclue, un cargo en train d’être chargé de roquettes et d’armes dans le port iranien de Bandar Abbas

INFOGRAPHIE

Il s'agirait, notamment, de roquettes Fajr-5, d’une portée de 75 kilomètres, et des composants de missile balistiques Shahab-3, croit savoir le quotidien britannique de référence. Selon ce dernier, les services de renseignement israéliens estiment que le cargo en question suivra "le chemin habituel utilisé par l’Iran pour la contrebande d’armes" vers Gaza. En clair, via le Soudan, l'Égypte et les tunnels de contrebande entre le Sinaï et le territoire palestinien contrôlé par le Hamas.
"Nous croyons que des navires de guerre iraniens basés en Érythrée escorteront le cargo dès qu’il pénétrera dans les eaux de la mer Rouge", précise une source militaire israélienne citée par le Sunday Times. Cette dernière affirme que "malgré l’accord de cessez-le-feu, toute cargaison d’armes repérée par nos soins sera attaquée et détruite".

Téhéran confirme "une aide à la fois financière et militaire"

Ces informations, reprises à l’unisson, dimanche, par la presse israélienne (Haaretz, Jerusalem Post, etc.), sont dévoilées quelques jours après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé, mercredi, lors de l'annonce du cessez-le-feu, avoir convenu avec le président américain Barack Obama de "travailler ensemble contre la contrebande d'armes à destination d'organisations terroristes, dont la plupart viennent d'Iran".
Du côté de Téhéran, le président du Parlement iranien, Ali Larijani, a confirmé, mercredi également, que Téhéran apportait "une aide à la fois financière et militaire" aux groupes armés de Gaza. Sans plus de précisions.
De l’avis des experts, "un seuil a été franchi" dans le conflit israélo-palestinien avec l’utilisation par les groupes armés palestiniens de roquettes Fajr-5. Et pour cause : certains de ces projectiles de fabrication iranienne se sont abattus sur Tel-Aviv, lors des huit jours d'hostilités, du 14 au 21 novembre.

Depuis, le Hamas revendique "la victoire" et sa branche armée, les brigades Ezzedine al-Qassam, revendique le tir de 1 573 roquettes vers Israël en huit jours. De son côté, l’Etat hébreu, qui avait lancé l’opération "Pilier de défense" pour mettre un terme aux tirs de roquettes sur son territoire, affirme avoir touché 26 sites de fabrication et de stockage d'armes et 980 lance-roquettes enterrés.