
En pleine tourmente après l’élection controversée de Jean-François Copé à la tête de l'UMP, le parti de droite s’attire les foudres de la presse hexagonale. Tour d’horizon.
Face aux irrégularités du scrutin interne à l’UMP, même Le Figaro, qui depuis l’élection de François Hollande se place sans détours dans un rôle de journal d’opposition, se veut moqueur. Pour Alexis Brézet, directeur des rédactions du Figaro, les anciennes querelles socialistes font pâle figure comparées au psychodrame politique qui agite le parti de droite depuis que ses militants ont été invités, dimanche, à désigner leur nouveau leader. "Le congrès socialiste de Reims semble une partie de bridge entre gentlemen, et le duel Gbagbo-Ouattara une votation du canton suisse", ironise-t-il.
"Quelle honte ! Et, pour la droite, quel gâchis !" "Ces messieurs de l’UMP (…) ouvrent un boulevard au pouvoir socialiste !" peut-on également lire dans son édito du 22 novembre, intitulé "À rire, et à pleurer…"
"Farce"
Des rires, justement, la situation chaotique de l’ancien parti de Nicolas Sarkozy semble en provoquer. Parlant de "vaudeville", Le Parisien tente des comparaisons théâtrales : "Du Feydeau ou du Shakespeare. Du boulevard ou du drame sanglant…ou les deux à la fois." Le duel politique, omniprésent sur les ondes, fait dire à France Inter : "Les deux camps ont repris leurs affrontements après un cessez-le-feu de 24h, qui fait la une des télévisions, devant la situation au Proche-Orient !"
Pour Libération, la situation s’apparente à une "farce". Dans son édito, Vincent Giret se place en spectateur amusé : "Au théâtre grand-guignol, la droite brille d’une folle et inextinguible énergie." Aussi, ironiquement, le quotidien titre : "Trop forte la droite". Une référence à la motion "La droite forte" des Sarkozystes Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, arrivée en tête des motions de l’UMP, le 20 novembre, avec 28 % des voix.
D’ailleurs, selon Françoise Fressoz, éditorialiste au Monde, voilà la véritable actualité. François Fillon et Jean-François Copé "se battent sans réaliser qu'ils ont déjà perdu," analyse-t-elle sur son blog. "Ils sont aveuglés, ils ne voient pas qu’à l’UMP, ce ne sont plus eux les chefs, mais deux trentenaires : Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, aussi arrivistes que décomplexés, qui ont exécuté à la lettre ce que leur a enseigné leur maître, Patrick Buisson."
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