À la veille d'un voyage historique à Rangoun, Barack Obama a salué les réformes engagées par la Birmanie tout en incitant ses dirigeants à faire davantage. Il doit rencontrer lundi son homologue Thein Sein et l'opposante Aung San Suu Kyi.
Le président Barack Obama a félicité dimanche la Birmanie pour ses réformes, à la veille d'un voyage historique à Rangoun qui vise selon lui à encourager le gouvernement en place à aller plus loin encore sur la voie de la démocratisation.
Le chef de l'Etat a affirmé qu'il n'avait "aucune illusion" sur le fait que la transition n'était pas terminée et que le pays "avait encore un long chemin à faire" sur le plan politique.
Il a été critiqué ces derniers jours par plusieurs groupes de défense des droits de l'Homme qui l'ont accusé d'aller trop vite en besogne et d'apporter un soutien trop fort à un pays en proie notamment à des violences communautaires entre bouddhistes et musulmans qui ont fait 180 morts depuis juin.
Interrogé sur la rapidité de cette visite, un an et demi seulement après l'arrivée au pouvoir du président Thein Sein, Obama a affirmé qu'il y avait en Birmanie "une volonté articulée de mener de nouvelles réformes politiques".
A Rangoun, il rencontrera lundi son homologue Thein Sein, qui a multiplié les réformes, et l'opposante Aung San Suu Kyi, dont le nouveau statut de députée est un des symboles des changements en cours.
Il prononcera ensuite un discours à l'université de Rangoun, haut-lieu des mouvements étudiants à l'origine notamment des émeutes de 1988. Violemment réprimé par la junte, le mouvement avait scellé l'entrée de la Birmanie dans deux décennies d'isolement international.
AFP