Pour sa première conférence de presse depuis sa réélection, le président américain a évoqué de nombreux sujets, allant du scandale sexuel impliquant le chef de la CIA en passant par les négociations budgétaires avec le Congrès.
Le président américain Barack Obama a tenu mercredi 14 novembre sa première conférence de presse depuis sa réélection. Voici les principaux points abordés :
- Le scandale Petraeus
Le président Barack Obama a affirmé que le scandale qui a coûté sa place au directeur de la CIA David Petraeus n'avait pas, à sa connaissance, eu de conséquences sur la sécurité nationale des États-Unis. "Je n'ai aucune preuve à l'heure actuelle, d'après ce que j'ai vu, du fait que des informations secrètes aient été divulguées qui auraient des conséquences négatives sur notre sécurité nationale", a-t-il déclaré.
David Petraeus, général à la retraite, a démissionné vendredi 9 novembre de la tête de l'agence américaine du renseignement après avoir reconnu une liaison adultère avec sa biographe, Paula Broadwell.
Ce scandale a pris de l'ampleur avec la mise en cause du général John Allen, commandant des forces de la coalition en Afghanistan, qui aurait entretenu une correspondance déplacée avec une femme, amie du couple Petraeus.
- Ses relations houleuses avec le Congrès
Barack Obama s'est dit "ouvert au compromis" avec l'opposition républicaine au Congrès pour trouver une solution qui permette aux États-Unis de sortir de l'impasse budgétaire.
Le président démocrate s'est dit désireux de parvenir à "un accord conséquent" et "complet" avec les républicains, majoritaires à la Chambre des représentants et minoritaires au Sénat. Il a affirmé être "très désireux" de trouver une solution en matière fiscale, mais a prévenu qu'il souhaitait toujours mettre fin aux exonérations fiscales dont bénéficient les plus riches - mises en place par son prédécesseur républicain George Bush.
it- Réforme du système d’immigration
Barack Obama a dit espérer la présentation d'un projet de loi sur la réforme du système d'immigration au Congrès, peu après sa seconde investiture le 20 janvier. "Je m'attends à ce qu'un projet de loi soit introduit et que nous entamions le processus au Congrès, très vite après mon investiture", a-t-il précisé. Le président a évoqué "certaines conversations qui commencent à prendre forme entre sénateurs, représentants au Congrès et [mon] équipe" sur ce sujet, et a rappelé sa conception d'une "réforme complète de l'immigration".
Certains élus conservateurs ont laissé entendre qu'ils seraient plus flexibles sur ce sujet depuis que la présidentielle a montré que les électeurs d'origine hispanique, la minorité dont la croissance est la plus rapide aux États-Unis, avaient voté en masse pour les démocrates.
- L’Iran
Barack Obama privilégie toujours le dialogue sur ce sujet sensible. Il a affirmé qu'il restait une "fenêtre" pour résoudre la crise avec l'Iran sur son programme nucléaire, et promis des efforts diplomatiques à cet effet dans les mois à venir.
"Je veux vraiment que l'on parvienne à une solution diplomatique au problème", a-t-il assuré. "Je vais essayer de faire des efforts dans les mois à venir pour voir si nous pouvons ouvrir un dialogue, pas seulement entre l'Iran et nous, mais avec la communauté internationale, pour voir si nous pouvons résoudre" ce dossier, a promis le président.
- Syrie
Barack Obama a salué la création d'une coalition rassemblant quasiment toutes les composantes de l'opposition syrienne mais il n'est pas allé jusqu'à reconnaître cette instance comme le gouvernement provisoire en exil. Il a cependant affirmé que la Coalition nationale syrienne était "une représentante légitime du peuple syrien".