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La France a produit 240 films pour 1,5 milliard d'euros en 2008

Avec 12 longs métrages de plus qu'en 2007, soit 240 films, l'industrie cinématographique française retrouve, en 2008, son niveau de 2005, considérée comme une année faste. L'investissement s'élève à 1,5 milliard d'euros.

AFP - Le cinéma français a produit 240 films en 2008 contre 228 l'année précédente, des longs métrages dont le budget moyen a connu une inflation de plus de 18%, a annoncé mercredi le Centre national de la cinématographie (CNC) dans son bilan annuel de la production cinématographique.

Sur l'année passée, 240 longs métrages (dont 196 d'initiative française, c'est à dire financés intégralement ou majoritairement par des partenaires français) ont été produits pour un budget de 1,5 milliard d'euros.

L'industrie cinématographique revient ainsi au nombre de films produits en 2005 qui fut une année faste. Elle voit grimper les investissements dans le secteur qui s'étaient montés à 1,2 md en 2007.

Ce bond s'explique "en grande partie" par les gros devis de trois films, dont deux productions d'Europacorp, la société de Luc Besson, "Arthur et la guerre des deux mondes" et "Arthur et la vengeance de Maltazard" mais aussi d'"Océans", un documentaire filmé sur toute la planète par Jacques Perrin.

Selon le CNC, 2008 est donc une "année atypique" dans la mesure où trois films très chers gonflent les chiffres globaux, avec des devis supérieurs à 40 millions d'euros, dont deux au-dessus de 60 M EUR.

Ces onéreux projets expliquent donc en grande partie, selon le CNC, l'augmentation "très significative" du budget moyen des films produits en France, passé de 5,43 M EUR en 2007 à 6,42 M EUR, soit une hausse de 18,2%.

A noter aussi que le clivage de la production reste marqué, puisqu'aux deux bouts de la chaîne, le nombre des films à gros budget et à petit budget augmente, tandis que les investissements sur les longs métrages à budget dit "moyen", entre 4 et 7 millions d'euros, diminuent.

Si le nombre de ces oeuvres intermédiaires est resté stable (28 contre 29, soit près de 15% de la production d'initiative française) en revanche ils n'ont attiré l'an dernier que 11% des investissements globaux, contre 16% en 2007.

Le nombre des films "pauvres", tournés avec moins d'1 M EUR passe de 35 à 44, dont près de la moitié ont été tournés en vidéo numérique.

En parallèle, le nombre des oeuvres au budget supérieur à 7 M EUR a grimpé à 60 - soit 11 films de plus qu'en 2007 - et parmi elles, sept ont eu un devis supérieur à 20 M EUR, accaparant les trois-quarts des investissements, contre les deux-tiers en 2007.

Le rôle des régions dans le financement du cinéma s'accroît : leurs aides ont crû de près de 30% en 2008, et s'adressent principalement aux premiers et deuxièmes films, note le CNC.

Via les fonds régionaux d'aide à la production, elles ont participé l'an dernier au financement de 95 longs métrages pour un montant global d'investissements de quelque 24 M EUR.