Au moins trois personnes ont péri et vingt-deux rescapés ont été retrouvés mercredi après l'effondrement d'un centre commercial de six étages à Accra, la capitale du Ghana. Les raisons de l'accident sont pour l'instant inconnues.
L'effondrement d'un centre commercial de six étages, mercredi dans le centre d'Accra, où se trouvait une cinquantaine de personnes, a fait au moins trois morts, tandis que 22 personnes vivantes ont été retrouvées.
"Jusqu'ici, 22 personnes ont été secourues et transférées à l'hôpital", a déclaré un responsable de la police sous le couvert de l'anonymat. "Nous sommes toujours à la recherche d'autres survivants", a-t-il ajouté.
"Je peux confirmer que trois personnes sont décédées jusqu'à présent", avait auparavant déclaré l'assistant du commissaire de police Freeman Tettey, aux journalistes.
"Selon les informations que j'ai pu recueillir sur place, environ 50 employés se trouvaient dans le bâtiment avant qu'il ne s'écroule", a-t-il ajouté.
Selon un employé, ce centre commercial du groupe Melcom, basé au Ghana, n'avait pas encore ouvert ses portes aux clients quand la catastrophe s'est produite.
Des gens qui affluaient sur les lieux tentaient de joindre par téléphone les membres de leur famille qui pouvaient être pris au piège des décombres. Les secouristes déblayaient les ruines et fournissaient des masques à oxygène aux victimes.
"Mon fils! Mon fils va mourir! Allez le chercher pour moi! C'est mon seul fils", criait une dame sur place. Un homme dont le frère était emmené en brancard vers une ambulance criait à son tour: "Il ne peut plus bouger".
Des employés sur un chantier à proximité ont été appelés en urgence pour fouiller les décombres. "Ils ont dit +s'il vous plait, apportez vos outils+", a rapporté l'un des travailleurs, Camille Moukarzel.
Stephen Ansah, employé d'un autre magasin de Melcom, a indiqué qu'il avait parlé avec quelqu'un sous les décombres qui lui avait réclamé de l'eau. "Ils souffrent, la chaleur est intense", a-t-il dit.
Le correspondant de l'AFP a vu quatre personnes sorties vivantes des décombres.
Les raisons de la catastrophe n'étaient pas connues, dans l'immédiat, et la police était à la recherche d'indices.
"Tout ça est encore frais," a déclaré la commissaire adjointe Juliana Obeng à l'AFP. "Ils sont en train d'essayer d'atteindre les fondations de l'immeuble. Des ambulances sont dépêchées sur place", a-t-elle ajouté, tandis que des soldats venaient en renfort.
"J'était en route pour aller à l'école et j'ai tout à coup entendu un grand boum, les gens crier, et j'ai vu le centre commercial s'effondrer", a relaté un témoin, John Owusu.
Suite à cette catastrophe, le président ghanéen John Dramani Mahama a suspendu sa campagne, en vue de l'élection présidentielle du 7 décembre.
"Mes prières sont avec les travailleurs, les clients et les autres personnes prises dans les décombres de l'immeuble Achimota Melcom qui s'est effondré", a déclaré le chef de l'Etat dans un communiqué, via son compte Twitter.
Un peu plus tard, il a fait savoir (toujours via Twitter) qu'il suspendait "son déplacement de campagne dans le Nord, suite au désastre de Achimota Melcom".
Puis il s'est rendu sur les lieux de ce qu'il a appelé une "tragédie". "Une commission sera mise en place pour examiner la cause de l'accident", a-t-il dit, en assurant que les éventuels coupables devraient rendre des comptes.
"J'ai eu des appels de gouvernements d'autres pays, ndlr) qui sont prêts à nous aider pour les opérations de secours et j'ai accepté leur offre. Ils viendront quand ce sera nécessaire", a-t-il dit.
Le Ghana qui compte 20 millions d'habitants est un gros producteur de cacao et d'or et a commencé à produire du pétrole en 2010. Le pays est vu comme un exemple de stabilité en Afrique de l'Ouest.
AFP