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La Grèce s'apprête à vivre une semaine mouvementée aussi bien politiquement que socialement. Le gouvernement soumet, lundi, un nouveau plan de rigueur au Parlement tandis que des grèves doivent perturber la plupart des services publics.

Le gouvernement grec doit déposer, lundi, au Parlement un plan pluri-annuel qui prévoit un nouveau train de mesures pour économiser 18,5 milliards d'euros d'ici 2016. Les élus grecs doivent se prononcer sur cette nouvelle vague d'austérité mercredi 7 novembre, alors que la grogne sociale monte de nouveau dans le pays.

Mardi 6 et mercredi 7 novembre, un appel à la grève générale a été lancé par les syndicats, mais dès lundi, les transports en commun, métro, tramway et taxis d'Athènes étaient touchés par des arrêts de travail.

Les journalistes de tous les médias, écrits, radio-télévisés ou électroniques étaient en grève pour 24 heures, empêchant toute diffusion d'information lundi. Aucun journal ne sera distribué mardi 6 novembre.

Dans l'électricité, des grèves reconductibles de 48 heures à partir de lundi soir ont été annoncées par le syndicat de la société publique d'électricité (Dei), qui n'a pas précisé si le mouvement serait accompagné ou non de coupures de courant, comme ce fut le cas en juin 2011.

Lundi, les hôpitaux tournaient également au ralenti, avec du personnel d'astreinte.

Condition sine qua non

Les Grecs manifestent ainsi leur exaspération alors que le pays a connu trois budgets de rigueur depuis le début de la crise de la dette en juillet 2010. Le projet de loi qui doit être voté mercredi 7 novembre prévoit notamment la réduction du nombre de fonctionnaires, de nouvelles mesures sur la dérégulation du marché de travail et la suppression des avantages dont bénéficient certaines professions.

L'approbation par le Parlement grec de cette énième plan de rigueur est une condition sine qua non pour la poursuite des versements des prêts internationaux à la Grèce, et notamment une tranche de 31,2 milliards d'euros retardée depuis juin.

FRANCE 24 avec dépêches