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Les propos d'Abbas sur le droit au retour des réfugiés divisent Israël

La classe politique israélienne était divisée dimanche après l'interview de Mahmoud Abbas à la télévision israélienne, dans laquelle le président palestinien laissait entendre qu'il pourrait renoncer au droit au retour des réfugiés de 1948.

La classe politique et les commentateurs en Israël étaient divisés dimanche sur l'importance des propos du président palestinien Mahmoud Abbas dans lesquels il a semblé renoncer au droit au retour des réfugiés palestiniens de 1948.

"Ces propos montrent à quel point des pourparlers directs et sans conditions préalables sont nécessaires", a réagi dimanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu en conseil hebdomadaire des ministres.

"Seuls de tels pourparlers montreront si Abou Mazen (surnom de M. Abbas, ndlr) est vraiment sérieux", a-t-il ajouté en se déclarant prêt "immédiatement" à un tel dialogue.

En revanche, plusieurs ministres de M. Netanyahu ont estimé qu'il s'agissait seulement d'une manoeuvre de la part du dirigeant palestinien.

"Abou Mazen a affecté de renoncer au droit au retour uniquement pour que la question palestinienne figure à l'ordre du jour des prochaines élections en Israël", prévues pour janvier, a ainsi affirmé Avi Dichter, ministre pour la Défense passive.

Dans une interview diffusée vendredi soir à la télévision israélienne, M. Abbas a déclaré qu'il n'avait pas l'intention de revivre dans la maison de son enfance à Safed, aujourd'hui en territoire israélien: "Je veux voir Safed. C'est mon droit de voir (Safed), mais pas de vivre là-bas".

Dès samedi, le président israélien Shimon Peres, avait en revanche qualifié de "courageuses" ces propos de M. Abbas ensuite récusés par son entourage et condamnés par le Hamas.

AFP