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Au cours de leur discours à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU, mardi à New York, les présidents français et américain ont tous deux fustigé le régime de Bachar al-Assad et exigé un arrêt des violences en Syrie.

Le conflit en Syrie a résolument dominé les discours de la 67e Assemblée générale de l’ONU. Alors que Barack Obama a réitéré son désir de voir le régime de Bachar al-Assad prendre fin, François Hollande a déclaré que la France reconnaîtrait dès sa formation le gouvernement provisoire de la nouvelle Syrie libre. Un gouvernement qui devra fournir toutes les garanties pour que chaque communauté soit respectée et puisse vivre en sécurité, a-t-il ajouté.

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"Le régime syrien ne retrouvera jamais sa place dans le concert des nations," a assuré le président français, qui prononçait son premier discours à la tribune onusienne. "Je demande que les Nations unies accordent dès maintenant au peuple syrien tout le soutien qu’il demande et protègent les zones libérées, et que soit assurée une aide humanitaire aux réfugiés. Quant aux dirigeants de Damas, ils doivent savoir que la communauté internationale ne restera pas inerte s’ils venaient à utiliser des armes chimiques."

Alors que, par trois fois (en octobre 2011, puis en février et en juillet 2012), les vétos russe et chinois ont bloqué une résolution sur le dossier syrien, François Hollande a fustigé l’inertie de l’ONU, "incapable d’empêcher la guerre, les exactions, ou les atteintes aux droits des peuples." Il a ainsi proposé que l’organisation du Conseil de sécurité soit réformée et que soit élargi le cercle des membres permanents.

"L'avenir ne doit pas appartenir à un dictateur qui massacre son peuple"

Alors que les violences dans le pays ont fait plus de 29 000 morts en 18 mois, le régime d'Assad a affirmé mardi avoir repris le contrôle d’un grand quartier d'Alep, deuxième ville de Syrie.

Le président américain Barack Obama a affirmé pour sa part que le régime de Bachar al-Assad devait "prendre fin" pour "que soit mis un terme aux souffrances de la population syrienne", appelant à des sanctions en cas de poursuite de la répression.

"L'avenir ne doit pas appartenir à un dictateur qui massacre son peuple", a-t-il lancé à la tribune de l'Assemblée générale, en présence de dizaines de chefs d'État.

Plus tôt dans la journée, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait parlé, quant à lui, de "désastre régional avec des implications mondiales". Le souhait d'une intervention arabe sur le terrain a également été émise par l'émir du Qatar, le cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani.

FRANCE 24 avec dépêches