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L'ex-général de l'armée syrienne Manaf Tlass a affirmé sur la chaîne BFM TV avoir été exfiltré par les services secrets français. L'homme, qui a fait défection en juillet, s'est par ailleurs déclaré opposé à une intervention armée en Syrie.

REUTERS - L’ex-général syrien Manaf Tlass, qui a fait défection début juillet, se déclare contre une intervention militaire étrangère en Syrie, quelle qu’elle soit, estimant que l’Armée syrienne libre (ALS) est capable de « libérer » seule le pays.

Cet ancien membre du premier cercle du pouvoir syrien et de la Garde républicaine a affirmé dans un entretien diffusé lundi sur BFM TV qu’il avait bénéficié de l’aide des services français pour quitter son pays, sans autre précision.
« Oui, c’est vrai, les services français m’ont aidé à sortir de Syrie », a-t-il dit selon la traduction de ses propos en français en ajoutant avoir été d’accord « dès le début » avec les revendications des rebelles syriens.
« Je suis contre toute intervention étrangère en Syrie, quelle que soit la forme que prendrait cette intervention », a-t-il souligné. « Pour moi, la situation en Syrie est beaucoup plus complexe qu’en Libye. »
« Je pense que le peuple syrien est capable de se libérer lui-même », a-t-il poursuivi. « Il ne faudrait pas voler le peuple syrien de sa victoire. »
Manaf Tlass appelle toutefois les pays amis de la Syrie à fournir des armes à l’ALS pour se battre contre un régime qui est selon lui prêt à aller jusqu’au bout pour se maintenir au pouvoir.
« S’il est acculé, il est posssible que ce régime utilise des armes chimiques », a-t-il déclaré en ajoutant vouloir jouer un rôle pour « unifier et rassembler (son) peuple ».