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La jeune chrétienne paskistanaise accusée de blasphème quitte la prison

Rimsha a été libérée sous caution, samedi, après plus de trois semaines de détention. En août, l’adolescente de 14 ans a été accusée par un voisin d’avoir brûlé des pages du Coran, un crime passible de la prison à vie au Pakistan.

AFP - Incarcérée depuis plus de trois semaines pour avoir brûlé des pages du Coran, Rimsha, 14 ans, a quitté la prison.

La jeune chrétienne pakistanaise accusée d'avoir profané le Coran a quitté samedi par hélicoptère la prison où elle était détenue depuis plus de trois semaines, selon un ministre et un photographe de l'AFP.

"Elle a quitté la prison, elle a été transportée par hélicoptère dans un lieu sûr où elle restera avec sa famille", a déclaré à l'AFP Paul Bhatti, ministre pakistanais de l'Harmonie nationale, responsable des relations entre la majorité musulmane et les minorités.

Un photographe de l'AFP a vu l'hélicoptère quitter vers 17H30 (12H30 GMT) la prison de Rawalpindi, ville jumelle de la capitale Islamabad.

Selon des images des chaînes pakistanaises, l'adolescente a été transportée par fourgon blindé du bâtiment de la prison jusqu'à l'hélicoptère. Elle portait un habit traditionnel vert et avait le visage recouvert d'un morceau de tissu.

Un juge de la cour d'Islamabad avait autorisé vendredi sa libération sous caution, estimant notamment avoir reçu les garanties suffisantes quant à la protection de l'adolescente qui n'a pas le droit de quitter le territoire pakistanais d'ici la fin de ses démêlés avec la justice.

Ses avocats avaient rempli samedi dans la matinée les documents légaux pour assurer sa libération, y compris une garantie de paiement d'un million de roupies (environ 8.300 euros) si elle ne se présentait pas devant un tribunal à la demande de la justice.

Rimsha, une jeune fille illettrée, âgée d'environ 14 ans selon des médecins qui l'ont examinée, était emprisonnée depuis plus de trois semaines après avoir été accusée par des voisins d'avoir brûlé des versets du Coran, un crime passible de la prison à vie au Pakistan selon la loi sur le blasphème.

Sa libération sous caution ne signifie en rien la fin de l'affaire, la justice devant toujours se prononcer sur la culpabilité ou l'innocence de la jeune fille, qui devra être déterminée après la fin de l'enquête de police, toujours en cours.