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Filippetti exclut tout retour de la publicité après 20 heures sur les chaînes publiques

La ministre de la Culture assure que les publicités resteront interdites après 20 heures sur les chaînes publiques. L'abrogation de cette mesure mise en place sous Nicolas Sarkozy avait été évoquée par son collègue au Budget, Jérôme Cahuzac.

AFP - Il n'y aura "pas de retour de de la publicité" sur les chaînes du service public après 20H00, a assuré vendredi la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, écartant ainsi l'hypothèse émise jeudi par le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac.

"Cette proposition n'a pas été retenue par le gouvernement et donc il n'y aura pas de retour de la publicité sur le service public" en soirée, a-t-elle déclaré sur France Inter, en précisant que cette déclaration se faisait "en plein accord avec le Premier ministre et le président de la République".

Pendant la campagne présidentielle, le candidat François Hollande avait promis qu'en "soirée, l'absence totale ou partielle de publicité sera(it) maintenue".

Le rétablissement de la pub en soirée sur la télévision publique (France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô), supprimée en 2009 par Nicolas Sarkozy, avait pourtant été évoquée jeudi par le ministre délégué au Budget.

La réforme de l'audiovisuel public adoptée sous Nicolas Sarkozy prévoit la suppression totale de la publicité sur les chaînes publiques en 2016.

Pour compenser le manque à gagner pour France Télévisions, estimé à 450 millions d'euros, l'Etat a mis en place deux taxes, l'une sur les opérateurs télécoms et l'autre sur les télévisions privées. Or la Commission européenne souhaite que la France supprime ces deux taxes, estimant qu'elles créent une distorsion à la concurrence.

La "taxe sur un certain nombre d'opérateurs" instaurée par le gouvernement de François Fillon va, "selon toute vraisemblance", "être censurée par les instance communautaires" européennes, avait expliqué jeudi M. Cahuzac sur BFMTV/RMC.

"Alors se posera la question, ou bien une taxe de plus, soit la publicité à la télévision", avait-il ajouté, en précisant qu'il recommanderait alors "bien évidemment de rétablir cette publicité tant il est vrai qu'on ne va pas encore créer une taxe de plus".