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"Les démons de l'apartheid"

Presse internationale, Lundi 20 août. Au menu de la presse internationale ce matin, l’imbroglio judiciaire et diplomatique autour du cofondateur de WikiLeaks Julian Assange, et la répression de la grève des mineurs de Lonmin en Afrique du Sud, qui a fait 34 morts.

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On commence cette revue de presse internationale avec la conférence de presse de Julian Assange, hier. Le confondateur de WikiLeaks s’est exprimé depuis un balcon de l’ambassade d’Equateur à Londres.
L'ancien «hacker» australien, menacé d'arrestation en Angleterre à cause d'une demande d'extradition de la justice suédoise, s'est livré à un réquisitoire en règle contre les Etats-Unis, qu'il a accusés de menacer la liberté de la presse à-travers le monde. «La tribune d’Assange»,  c’est à la Une ce matin de The Indepedent, qui relève qu’il n’a été question, à aucun moment du «sermon» de Julian Assange, des accusations d’agression sexuelle qui lui valent d’être poursuivi par la Suède.
La presse britannique est très remontée ce matin contre le « hacker » australien. C’est globalement à charge, très à charge, et même du côté des journaux qui en leur temps ont relayé les fuites signées WikiLeaks, comme The Guardian, qui évoque la «défense du balcon» d’Assange, en écrivant, une fois encore, que jamais Julian Assange ni ses partisans n’ont mentionné les accusations qui lui valent de se retrouver au cœur de cet imbroglio. Assange qui a préféré parler hier des Pussy Riot, et du New York Times, selon une méthode éprouvée, qui consiste à confondre plusieurs causes, des grandes et des petites causes, internationales et individuelles, en une seule, et à s’en faire le hérault, comme s’il était l’incarnation même de la liberté de parole - or cette confusion, écrit The Guardian, dessert l’organisation qu’il a contribué à créer – une organisation qui a jusqu’à présent réalisé un excellent travail.
Du côté du International Herald Tribune, on perçoit cette affaire comme dépassant en Julian Assange, et même les relations entre l’Equateur et la Grande-Bretagne. Pour le journal, ce qui serait en jeu, en réalité, ce seraient les relations de l’Equateur avec les Etats-Unis, le président équatorien, Rafael Correa, utilisant Julian Assange pour régler son contentieux avec les Etats-Unis, quelques mois avant la prochaine présidentielle équatorienne.
On passe maintenant en Afrique du Sud, où la police a tiré, jeudi dernier, sur un groupe de 3.000 mineurs, en grève pour des augmentations de salaire. Une répression qui a provoqué la mort de 34 d’entre eux. Quatre jours après le drame, le président sud-africain Jacob Zuma annonce une semaine de deuil national, tandis que Lonmin menace de licencier les grévistes qui refusent de reprendre le travail. Ce qui vient de se passer expose aux yeux de tous «le ventre en colère» de l’Afrique du sud, écrit le journal émirati Gulf News.
Les forces de l’ordre qui sont également dans la ligne de mire du sud-africain Mail and Guardian. Le journal évoque la «désintégration de la soi-disant transition miracle» sud-africaine, un retour aux méthodes de l’apartheid, et des forces de l’ordre qui n’ont finalement jamais été très à l’aise face aux changements fondamentaux envisagés lors de la transition politique de 1994.
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