Presse internationale, Jeudi 16 août. Au menu de la presse internationale ce matin, l’exclusion de la Syrie de l’Organisation de coopération islamique, et les conséquences du conflit au Liban, et le passé militariste du Japon.
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On commence cette revue de presse internationale avec la décision des pays musulmans de suspendre la Syrie de l'Organisation de coopération islamique.
Cette exclusion va certes isoler encore davantage le régime de Damas, accusé par l'ONU d'avoir commis des crimes de guerre, mais c’est une mesure que le quotidien émirati Gulf News juge encore insuffisante, étant donné la brutalité de la répression en cours. Le journal rappelle que la Syrie a déjà été exclue de la Ligue arabe, sans que cela semble beaucoup l’émouvoir.
Mais tandis que l’action diplomatique semble montrer ses limites, la possibilité d’armer les rebelles continue de soulever beaucoup de questions. Et si le faire revenait à ouvrir la boite de Pandore ? demande le représentant permanent de la Russie auprès de l’Otan, dans The International Herald Tribune. Il évoque les risques d’escalade du conflit, et rappelle aussi la façon dont l’embargo sur la Libye, décidé à l’Onu, a été contourné par ceux-là mêmes qui en avaient pris la résolution, ce qui a constitué selon lui, un «précédent dangereux».
Beaucoup de questions aussi ce matin sur les répercussions du conflit au Liban, où des dizaines de Syriens ont été enlevés par des chiites qui disent vouloir obtenir la libération de proches enlevés en Syrie par l'opposition. The Guardian explique qu’un effondrement de la Syrie aurait des conséquences dramatiques sur le voisin libanais, un petit pays lui-même en proie à des tensions interconfessionnelles, autrefois entre chrétiens et musulmans, aujourd’hui entre chiites et sunnites. Le journal revient notamment sur les difficultés rencontrées par l’armée, qui reste la garante de l’unité du pays, pour rester neutre, et sur le risque qu’un basculement de la Syrie finisse par porter un coup considérable au Hezbollah, ruinant ainsi le très fragile équilibre politique libanais.
A voir également ce matin, une visite qui dérange, la visite de deux membres du gouvernement japonais au sanctuaire de Yasukuni, à Tokyo pour commémorer, hier, le 67e anniversaire de la capitulation du Japon. C’est une visite qui irrite à la fois la Chine et la Corée du Sud, car c’est unlieu tenu pour le symbole de la nostalgie des Japonais pour leur passé militariste - et c’est à la Une ce matin du Wall Street Journal Europe, qui revient également sur la colère des Chinois après l’arrestation, hier également, de quatorze militants de Hong Kong après leur débarquement sur l’archipel de Senkaku, un archipel en mer de Chine orientale disputée par Pékin à Tokyo.
Cette affaire fait la une ce matin du China Daily, qui rapporte que la Chine exige la libération des 14 activistes. Les Chinois se disent ulcérés par ce qu’ils tiennent pour des provocations de la part du Japon.
Le Japon qui est aussi en contentieux avec la Corée du sud, autour d’un dossier douloureux, sur lequel revient The Korea Times, et qui concerne les Coréennes forcées de se prostituer pour les soldats japonais pendant l’occupation. Une affaire que les Japonais jugent réglé par le traité nippo-coréen de 1965, qui accordait une aide économique considérable à la Corée du Sud en échange du renoncement à toute demande de réparation. Un règlement ? quel règlement ? demande The Korea Times, en regrettant la façon dont, selon lui, le gouvernement japonais continue d’élever la jeunesse japonaise, dans le déni du passé.
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