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La France vise "au moins une médaille d’or" en athlétisme

À l'heure du coup d'envoi des épreuves d'athlétisme aux Jeux olympique de Londres, Jean-Sébastien Menigoz de la Fédération française d'athlétisme détaille pour FRANCE 24 les - minces - chances de médailles tricolores.

"Faire au moins aussi bien qu’à Pékin, soit deux médailles." L’objectif de l’équipe de France d’athlétisme à ces 30es Jeux olympiques a été révélé, mercredi 1er août, par Bernard Amsalem, le président de la Fédération française d’athlétisme (FFA), lors d’un point de presse à Londres. Un pari qui paraît tenable au regard des résultats des athlètes français aux derniers rendez-vous internationaux.

Aux championnats d’Europe d’athlétisme, disputés en Finlande du 27 juin au 1er juillet dernier, la France a pointé au troisième rang sur le tableau final des médailles, avec 15 breloques dont cinq en or : Christophe Lemaitre sur le 100 m, Mahiedine Mekhissi-Benabbad sur 3 000 m steeple, Renaud Lavillenie au saut à la perche, Eloyse Lesueur au saut en longueur femmes et Antoinette Nana Djimou à l’heptathlon. Des valeurs sûres de l’équipe de France qui tenteront chacun de grimper sur le podium olympique à Londres.

La mission paraît cependant difficile devant la concurrence féroce des autres grandes nations de l'athlétisme mondial telles la Jamaïque, les États-Unis ou le Kenya. Pour Jean-Sébastien Menigoz, le chargé des relations avec les athlètes à la FFA, l’équipe de France conserve toutes ses chances de remporter "au moins une médaille d’or à Londres, à côté de deux ou trois autres d’argent ou de bronze".

Le perchiste Lavillenie "mieux placé" pour l’or

Aux yeux de la FFA, Renaud Lavillenie est le Français "le mieux placé" pour décrocher l’or olympique au saut à la perche. "Il est le champion du monde en titre et a confirmé récemment son talent en réalisant la meilleure performance mondiale de l’année [5,97 m] aux championnats d’Europe d’Helsinki", explique à FRANCE 24 Jean-Sébastien Menigoz.

L'autre espoir de médaille d’or pour la France est porté par Yohann Diniz sur le 50 km marche. Après son abandon aux Jeux de Pékin, le Rémois n’a cessé de progresser, avec une victoire aux championnats d’Europe en 2010. Pour Jean-Sébastien Menigoz, "Diniz est aujourd’hui une valeur sûre de la marche : il est en mesure de remporter la médaille d’or à Londres".

Autre athlète tricolore avec lequel l'équipe de France se prend à rêver d'or : Mahiedine Mekhissi-Bennabad, médaillé d’argent aux Jeux de Pékin en 2008. Dans une discipline dominée par les Kényans, le Français ne s’avoue pas vaincu. Au contraire. "Le 3 000 m steeple, c’est vraiment le sport national au Kenya. Et quand je me retrouve au milieu d’eux, le seul Blanc, c’est une sensation magique", a-t-il avoué, mercredi, lors d’un point- presse à Londres, soulignant qu’il est "prêt à donner [sa] vie, à mourir sur la piste" pour remporter la victoire.

Lemaitre face à Bolt

Lemaitre vs Bolt sur le 200m à Daegu

Face au mastodonte jamaïcain Usain Bolt, Christophe Lemaitre devra lui aussi se battre pour décrocher une médaille au 200 m, sa distance de prédilection. "Pour mettre toutes les chances de son côté, Christophe a même pris une décision pleine de maturité, en se retirant du 100 m où il avait moins de chances de se retrouver sur le podium", commente Jean-Sébastien Menigoz.

Les athlètes français misent également sur les relais 4x100 m et 4x200 m. "Ce qui fera leur force, c’est leur unité. Ils sont soudés et déterminés à relever le défi", confie le membre de la FFA qui n’exclut pas non plus des médailles tricolores possibles dans d’autres disciplines. "En saut en longueur femmes, la France peut compter sur Eloyse Lesueur, médaillée d’or aux derniers Mondiaux d’athlétisme. Et sur 110 m haies, Garfield Darien qui a décroché l’argent à Helsinki jouera un rôle d’outsider", renchérit-il.

La délégation française d’athlétisme regrettera toutefois l'absence du triple-sauteur Teddy Tamgho. Le détenteur du record du monde en salle (17, 92 m) ne s'est pas encore remis d’une intervention chirurgicale sur sa cheville droite. Idem pour Bob Tahri, recordman d'Europe du 3 000 m steeple (8:01.18), qui n'a pas eu suffisamment de préparation après son opération au tibia gauche en septembre 2011. Des chances de médailles de moins.