Quelques dizaines d'opposants au président russe ont été interpelés à Moscou et à Saint-Pétersbourg, ce mardi, alors qu'ils tentaient de manifester pour défendre la liberté de rassemblement dans le pays.
AFP - La police a procédé mardi à une vingtaine d'interpellations d'opposants qui tentaient de manifester dans le centre de Moscou pour défendre la liberté de rassemblement, a rapporté l'agence de presse russe Ria-Novosti.
"Environ 25 personnes ont été interpellées pour tentative d'organiser une manifestation non autorisée" sur la place Trioumfalnaïa dans le centre-ville, a déclaré un porte-parole
Alexeï Navalny, un des principaux opposants à Vladimir Poutine, a été inculpé mardi d'abus de confiance et détournement, des charges passibles de 10 ans de prison qu'il a qualifiées de "fable", et s'est vu interdire de quitter son lieu de résidence, Moscou, et sa région.
M. Navalny est inculpé d'"abus de confiance ayant entraîné un préjudice matériel" et "d'organisation de détournement de biens à grande échelle", a indiqué le comité d'enquête dans un communiqué.(AFP)
de la police de Moscou, cité par l'agence.
Parmi les personnes appréhendées dans la capitale russe figure notamment l'écrivain Edouard Limonov.
Comme tous les 31 des mois comptant 31 jours, les opposants voulaient se réunir pour réclamer l'application de l'article 31 de la Constitution garantissant la liberté de rassemblement.
A Saint-Pétersbourg, la deuxième ville de Russie, la police a interpellé neuf personnes, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les opposants qui ont tenté de se réunir pour une marche non autorisée sur la perspective Nevski, dans le centre de cette ancienne capitale impériale, brandissaient des pancartes "Il nous faut une autre Russie" et "Je méprise Poutine".
En moins de trois mois, Vladimir Poutine, qui a fait en mai son retour au Kremlin après un intermède de quatre ans au poste de Premier ministre, a renforcé le contrôle sur la société civile russe après un mouvement inédit de contestation, avec l'adoption d'une série de lois qualifiées de répressives par l'opposition.
Au premier rang de ces lois figure notamment celle qui qualifie d'"agents de l'étranger" et place sous surveillance stricte les ONG ayant un financement étranger et une activité "politique". Une autre condamne à de très lourdes amendes les organisateurs de manifestations non autorisées.