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Les footballeuses de l'équipe de France à l'heure de la revanche

Demi-finalistes lors du dernier Mondial, les Bleues de Bruno Bini disputent à Londres leurs premiers Jeux olympiques. Une occasion pour l’équipe de France féminine de confirmer sa réputation de nouvelle puissance du football dans le monde.

Pour sa première participation aux Jeux olympiques, l’équipe de France féminine de football compte bien marquer les esprits en décrochant une médaille olympique, qui signerait définitivement son entrée dans la cour des grandes.

Après avoir atteint le dernier carré au Mondial-2011 en Allemagne, les joueuses de Bruno Bini ont remporté en mars dernier le tournoi amical de Chypre (2 - 0) face au Canada, tenant du titre. Un premier trophée pour une équipe qui n'a cessé de progresser ces dernières années. Et aux Jeux de Londres, les Bleues comptent poursuivre sur le même élan.

"On veut juste battre les Etats-Unis"

Malgré la faible couverture médiatique qu'elle a reçue, l’équipe de France dispose aujourd’hui des atouts pour bousculer la hiérarchie du football féminin mondial. "Notre objectif est simple. Nous avons terminé à la quatrième place du Mondial. Nous voulons progresser d'au moins une marche et plus", a confirmé Bruno Bini, le sélectionneur des Bleues, lors d’un premier point de presse au Hampden Park de Glasgow, en Écosse, le 23 juillet.

D'entrée de jeu, les Bleues vont recroiser sur leur route ce mercredi la "Team USA", triple championne olympique (1996, 2004 et 2008), qui les avait éliminées en demi-finale de la dernière Coupe du monde. À peine un an plus tard, l’heure de la revanche a sonné pour les protégées de Bruno Bini. "On a à cœur de prendre notre revanche sur la demi-finale de la Coupe du monde mais il n’y a pas une rivalité énorme, confirme l’arrière-gauche, Laure Boulleau, à "L’Équipe". On veut juste battre les États-Unis."

Pour y parvenir, les filles ont dû travailler dur. Et le résultat est patent : elles ont enchaîné 17 matches sans la moindre défaite, dont une prestigieuse victoire (2-0) face aux Japonaises, championnes du monde en titre, lors de leur dernier match de préparation aux Jeux olympiques.

Les Bleues, championnes olympiques ?

Les Bleues aux JO

Gardiennes : Sarah Bouhaddi, Céline Deville
Arrières : Sonia Bompastor, Laure Boulleau, Corine Franco, Laura Georges, Ophélie Meilleroux, Wendie Renard, Sabrina Viguier
Milieux : Camille Abily, Elise Bussaglia, Camille Catala, Louisa Necib, Sandrine Soubeyrand
Attaquantes : Marie-Laure Delie, Eugénie Le Sommer, Gaëtane Thiney, Elodie Thomis
 

Si la performance de ses joueuses constitue un signe prometteur avant les Jeux, Bruno Bini reste prudent. "Il y a un an, selon tout le monde, on avait une équipe en bois et on allait se faire éliminer très rapidement de la Coupe du monde, a-t-il rappelé à son arrivée à Glasgow. Aujourd’hui, si j’écoute tout ce qu’on me dit, les filles vont être championnes olympiques. Du coup, je suis obligé de faire le balancier entre vous, les journalistes, et le public".

Sauf grande surprise, l’équipe de France parviendra sans difficulté à se qualifier pour les quarts de finale dans un groupe G composé, outre des favorites américaines, de la Colombie et de la Corée du nord.

C’est en quart de finale que les choses vont commencer à se corser pour Bleues, avec des probables confrontations aux autres favoris des Jeux : l'équipe brésilienne, finaliste malheureuse aux JO de 2004 et 2008, mais aussi l'équipe japonaise, tenante du titre mondial. Deux sérieuses prétendantes au titre olympique.

Composée essentiellement des joueuses de l’Olympique lyonnais, doubles championnes d’Europe en titre, l’équipe de France conserve néanmoins toutes ses chances de remporter son premier titre dans un tournoi majeur.